Le groupe Madar a été crée il y a 2 ans lors du festival de jazz «Dimajazz» à Constantine. Quatre artistes y évoluent à savoir Khireddine M'kachiche (violon), Nadjib Gamoura (basse), Aminoss (guitare) et Nazim Benkaci (batterie). L'ensemble des artistes rencontrés ont témoigné de la compétence, du sérieux et du courage de cette jeune formation. Il n'existe presque pas de festival de jazz à Alger. Il y en a un maintenant, c'est celui d'aujourd'hui. Quelles sont vos impressions ? C'est une bonne initiative d'organiser des journées consacrées à la musique jazz à Alger surtout que des rendez-vous pareils se raréfient. C'est un honneur pour nous d'y participer. Néanmoins le festival Dimajazz reste un rendez-vous incontournable pour nous les artistes. Nous savons que votre groupe a été révélé en 2008 à Constantine lors du festival de jazz «Dimajazz», quelles sont vos impressions et pensez-vous que ces journées seront inscrites dans un esprit de continuité ? Absolument, notre groupe a été créé suite à un stage de formation qui a été initié à Constantine en 2007 par le directeur du festival et du stage, Zoheir Bouzid, qui nous a proposé de participer au festival. Pour nous, ce genre de rencontre ne constitue pas un facteur de concurrence mais une rencontre de partage. Depuis ce succès, que devient Madar ? Hormis le premier album que nous avons sorti en mai dernier «Live at Dimajazz 2008», dont 8 titres paru aux éditions «Dounia», nous essayons, chaque musicien de son côté, d'évoluer. Nous passons d'ailleurs les trois quarts de notre temps à répéter, composer et jouer, une manière à nous de garder le rythme. Le jazz est un genre musical universel, comment vous situez vous dans ce genre ? Une question difficile. Le jazz a fait son apparition aux Etats-Unis d'Amérique. Actuellement, il s'est ouvert au monde, voire aux différents genres de musique. Le jazz n'est plus figé. Notre particularité est de garder les bases musicales du jazz tout en apportant des touches de notre terroir. Est-ce que à votre avis, on peut adapter au jazz nos mélodies du patrimoine ? Notre produit est justement la preuve vivante et palpable de cette adaptation. Nous avons pu fusionner ces deux courants alors que notre entourage doutait de nos capacités. Qu'attendiez-vous de cet événement ? Un lieu de rencontre, de partage, où l'on peut s'exprimer. Nous ambitionnons d'enregistrer à moyen terme un album en studio dans le genre jazz contemporain algérien.