Plusieurs alertes à la bombe ont été signalées au niveau de l'hôtel Sheraton depuis plus d'une année. En effet, durant toute cette période, le service standard de l'hôtel recevait quotidiennement des appels téléphoniques anonymes alertant que ledit établissement allait exploser. C'est ce qu'a indiqué le commandant Bella Hocine, chef de compagnie de la gendarmerie de Cheraga lors d'une conférence de presse organisée, hier, au siège de l'unité. Le dernier appel remonte au 28 février 2009 à 9 heures 20 minutes, lorsqu'une personne avait appelé la réception en déclarant qu'il y avait une bombe au parking de l'hôtel. Affolés, les responsables ont tout de suite averti les services de sécurité qui se sont déplacés sur les lieux avec une équipe de cinophiles et d'artificiers, les éléments de la gendarmerie nationale n'ont rien trouvé. Evidemment, les unités de l'arme ne se sont pas contentées de la fausse alerte. L'enquête a fait ressortir que les appels parvenaient d'un numéro masqué. Après investigations, il s'est avéré que la puce appartenait à l'opérateur «Nedjma». Une fois chez l'opérateur, les gendarmes ont pu identifier le numéro de téléphone mais pas le propriétaire dans la mesure où le client n'était pas identifié. Pour aboutir à une solution, les mêmes services ont fait ressortir plusieurs appels sortants et entrants enregistrés dans la puce. Suite à quoi, ils ont réussi à convoquer 10 personnes dont deux ont été retenues. Il s'agit d'un chauffeur employé par l'établissement hôtelier et son beau-frère. Ce dernier incitait son acolyte à semer la panique au sein de l'hôtel. Les auteurs ont ainsi été arrêtés et présentés au parquet de Cheraga où ils ont été écroués et placés sous mandat de dépôt.