Le ministre des Finances, Karim Djoudi, a indiqué, en marge de la séance d'adoption de la loi de finances 2010 que le crédit documentaire «est un mode de financement des opérations du commerce extérieur et d'importations», en précisant l'existence de trois modes de financement, dont le paiement sur factures, le libre transfert et le paiement sur remise documentaire et crédit documentaire». M. Djoudi a fait savoir, dans le même contexte, que par le passé, il y a eu «une place de plus en plus impoante des transferts libres et de simples factures de l'ordre de 50% pour les opérations sur biens et 90% pour les services, alors que les opérations sur transfert libre ne donnent pas des éléments de traçabilité, de transparence et de sécurité pour l'économie algérienne». C'est pour cette raison, explique-t-il, que «nous avons opté pour un mode de financement, à savoir, le crédit documentaire qui existe mais qui devient le mode unique». Ce crédit, ajoute le ministre, donne beaucoup d'avantages, à savoir «plus de sécurité dans la nature des opérateurs qui interviennent -acheteurs et vendeurs-, plus de garantie dans la qualité des produits et dans la négociation des prix». Selon le ministre, les opérateurs qui interviennent sur les opérations de crédit documentaire «posent deux types de problème à savoir, la trésorerie et le problème du coût, mais les banques ont bien expliqué la manière dont s'opèrent ces opérations». A partir du moment où il y a transfert libre, note M. Djoudi, «il y a confiance et le crédit documentaire n'a pas lieu d'être confirmé et les conditions du coût sont les mêmes, tandis qu'au moment où la qualité du client, sa charge financière et ses garanties sont reconnues, il n'y a pas nécessité d'avoir approvisionnement pour accompagner cette opération du crédit documentaire». Aujourd'hui, «je pense qu'il y a une période d'apprentissage, ce qui est normal, mais c'est une période qui va au bénéfice de l'économie nationale». Par ailleurs, le ministre a indiqué que la nouvelle norme comptable internationale sera appliquée en Algérie à partir de janvier prochain, d'autant que les concernés, à savoir les opérateurs économiques, ont déjà reçu une formation, en sus de la disponibilité des logiciels.