Le retour dans les derniers territoires occupés de l'Afrique de la militante Aminatou Haidar, a été salué par la communauté internationale. Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a remercié les parties qui ont contribué à trouver une solution à sa situation et a exprimé l'espoir que les parties concernée par le conflit du Sahara Occidental travailleront avec son envoyé personnel, Christopher Ross, pour reprendre très prochainement les négociations en vue de parvenir à un règlement de la question. Le ministre espagnol des Affaires étrangères Miguel Angel Moratinos s'est déclaré «satisfait». «Je veux simplement exprimer ma satisfaction sur le fait qu'elle ait pu rentrer chez elle. Nous sommes contents. Cela a été une longue lutte pour elle», a commenté M. Moratinos à Bruxelles, à l'occasion d'une présentation du programme de la présidence espagnole tournante de l'UE qui démarre en janvier. Il a expliqué que «le gouvernement espagnol s'est battu pour faire en sorte que ce retour puisse avoir lieu aussi vite que possible», une négociation au cours de laquelle Madrid n'a fait «aucune concession» en faveur du Maroc. M. Moratinos a rappelé au passage que «l'Espagne a une position très claire concernant la solution pour le Sahara Occidental : une solution juste, politique, définitive, acceptable pour toutes les parties et qui permette l'autodétermination du peuple sahraoui». Mais malheureusement les positions des deux pays, qui coordonner en même temps que l'Espagne pour le retour de Haidar, n'ont pas aussi juste. Dans un communiqué rendu public jeudi soir, le président de la République française, Nicolas Sarkozy, a estimé que la législation marocaine s'applique dans le cas d'Aminatou Haidar et formé le vœu que le Royaume du Maroc «dans sa tradition d'ouverture et de générosité» puisse remettre à l'intéressée son passeport à son arrivée sur le territoire marocain. Il a également salué la proposition du Royaume d'une large autonomie dans le cadre d'une solution politique sous les auspices des Nations-Unies au Sahara. La secrétaire d'Etat américaine, Mme Hillary Clinton, a elle aussi salué «la décision du gouvernement du Maroc de permettre le retour d'Aminatou Haidar (...) pour des raisons humanitaires». Elle a en outre fait part de son «fort soutien» à l'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU dans ses efforts visant à trouver une solution à la question du Sahara.