La décision a été prise, cette année, suite aux nombreux incidents survenus au sein de certains établissements et ayant secoué toute l'institution éducative. Les parents d'élèves avaient alors demandé la protection de leurs enfants au sein et à l'extérieur de ces lieux. Ce qui a, d'ailleurs, amené le ministère de tutelle à signer avec le département de la Solidarité nationale un accord portant recrutement de 21 000 agents de sécurité pour répondre aux besoins de protection des élèves et apaiser les appréhensions de leurs parents, mais aussi celles des enseignants qui sont souvent la cible d'agressions. Les candidatures ont été ouvertes dès la fin de l'année scolaire. Plus d'une centaine d'écoles a été désignée pour recevoir ces nouveaux agents dont l'âge ne devrait pas dépasser 35 ans. La Direction de l'éducation d'Alger centre déploiera, à elle seule, 400 agents au niveau des établissements relevant de sa circonscription. A la mi-juillet, toutes les dispositions nécessaires ont été prises pour mettre en place ce dispositif dès la prochaine rentrée scolaire. De même pour les directions d'Alger est et Alger ouest et les autres wilayas du pays. La Direction de l'éducation de la wilaya d'Oran prévoit, à elle seule, le déploiement de 420 agents de sécurité. Outre la prise en charge sécuritaire, ces agents auront à assumer également leur responsabilité en tant qu'auxiliaires de l'éducation. C'est la raison pour laquelle il est demandé aux postulants d'avoir le niveau de la troisième année secondaire et plus. Selon certaines sources, le ministère de tutelle envisagerait de soumettre ces nouvelles recrues à une formation. L'objectif est d'adapter cette nouvelle spécialité à l'évolution de l'école algérienne et à toutes les influences qu'elle subit. Le nombre d'élèves s'élèvera en septembre prochain à plus de 8.113.000, soit le quart de la population. Les pédagogues estiment que l'Algérie est appelée à s'occuper sérieusement du problème de la violence en milieu scolaire, même si ce dernier n'a pas encore atteint la gravité des autres pays. De ce fait, ces agents auront à adopter un comportement à la mesure de la complexité de toutes les situations. L'âge ingrat des adolescents n'est pas pour arranger les choses. Le ministre de l'Education avait lors des dernières rencontres nationales avec les directeurs de l'éducation et la FNAPE (Fédération nationale des associations des parents d'élèves) souligné la nécessité de prendre en charge ce phénomène qui tend à prendre des allures inquiétantes. La priorité est accordée aux écoles qui enregistrent une recrudescence d'actes de violence.