Photo: Fouad S. Prenez la sentence comme bon vous semble. Car si on vient à nous reprocher, non sans a priori, une certaine subjectivité sur le sujet, on ne cessera jamais de le claironner tout haut et très fort : oui, nous avons le plus beau Sahara du monde. N'en déplaise aux esprits sceptiques dont la redynamisation de l'activité touristique tant attendue semble prendre de court, les laissant décontenancés, face à leurs sombres et vains desseins. Inutile de revenir ici sur les richesses naturelles, sociétales, culturelles, archéologiques, historiques, rituelles, ethniques… et qui forment tout le prestige de notre Sahara, qu'on ne saurait d'ailleurs égrener totalement faute, vous l'aurez compris, d'espaces typographiques. Comme il nous est difficile de résumer d'un trait l'extraordinaire effervescence touristique qui y prévaut, à mesure qu'approche à grands galops la fête de la fin de l'année. Ruées et nuées. A vrai dire, les mots ici ne sont pas les plus forts pour exprimer l'«envahissement» du sud par des milliers de touristes, aussi bien nationaux qu'étrangers, du sud algérien. Les chiffres officiels donnent plus de 3.000 touristes qui sont attendus à Ghardaïa. On le sait, l'intérêt pour la région du M'zab, érigée en pôle d'excellence touristique ''Oasis'', s'est traduit par l'organisation de nombreux vols charters en provenance d'Europe. De son côté, et comme chaque année, la capitale du Tassili N'Ajers, Djanet, a jusque-là accueilli quelque 2.300 touristes étrangers et tout porte à croire que ce chiffre va crescendo pour atteindre les quelque 4000 ou 5000 touristes étrangers sur lesquels tablent les prévisions des opérateurs locaux. De même pour ceux du pays de l'Ahaggar, dont le pic de l'Assekrem (2875 m), incarne, avec d'autres sites, la notoriété touristique mondialement reconnue du Sahara algérien. Une notoriété qui a poussé les responsables du tourisme, de la culture, du sport aussi, tant au niveau national que local, à investir l'aire touristique avec une pléthore d'activités, comme la fête de la Sebeiba que Djanet vient de célébrer avec faste, ou le festival de la chanson amazighe qui a égayé tout récemment la ville de Tamanrasset. Sans oublier, bien sûr, le désormais célèbre festival national de l'Ahelil, qui se tient, chaque décembre, dans la capitale du Gourara, Timimoun, et dont le succès populaire n'a pas souffert de la moindre nuance, comme celui d'ailleurs du fameux marathon des dunes qui se tient actuellement dans la même région qui draine chaque année des centaines de participants… Que dire alors de plus, sinon de le réitérer pour la énième fois : Oui, nous avons le plus beau Sahara du monde !