Le président du Front national algérien qui vient de faire son entrée au Conseil de la nation à l'occasion des dernières sénatoriales en décrochant deux sièges, estime qu'il a glané de «bons résultats» lors de ce scrutin, même s'il a la prétention d'avoir la capacité d'aller encore plus loin. Lors d'une conférence de presse animée en son siège à Alger, il a dénoncé le «business des voix». Les premiers à avoir trahi le FNA en s'adonnant à ce genre de pratiques sont ses propres militants dépassant le nombre de 500, ayant choisi tout bonnement de «vendre» leurs voix à d'autres formations politiques. Cet aveu est celui de Touati qui affirme que ces élus auront droit aux «foudres» de la direction qui menace de les révoquer quand l'occasion se présentera étant donné qu'ils ont trahi leurs engagements et les principes du parti. Notons que le nombre total des élus est de l'ordre de 2000, soit 25% d'entre eux se sont inscrits dans une logique d'opposition et risquent même de rejoindre d'autres partis politiques. Le conférencier minimise les dégâts et considère qu'il s'agit d'un signe de bonne santé, puisque les militants n'ont pas fait preuve, selon lui, «d'hypocrisie politique». Interrogé, par ailleurs, sur les recours soumis par le FNA au Conseil constitutionnel après la proclamation des résultats des sénatoriales, Touati en toute confiance, est presque sûr qu'il aura gain de cause. Dans ces plaintes, le FNA remet en cause les résultats obtenus au niveau des wilayas de Tlemcen et de Médéa. A la question de savoir s'il est pour ou contre la dissolution de la Chambre haute, il déclare qu'il n'est pas favorable à cette option, mais, «il faudrait définir le rôle exacte du Sénat» constituant aujourd'hui, d'après lui, un «frein» à la Chambre basse.