Le syndicat de la SNVI a réuni, hier, ses membres afin d'évaluer leur action de contestation entamée dimanche dernier. Les travailleurs s'obstinent à ne pas renoncer à leur mouvement de débrayage. Cela étant, les tentatives de la Centrale syndicale d'apaiser les esprits n'ont pas eu l'effet escompté. En effet, le communiqué émanant du secrétariat général de l'UGTA rappelant les efforts consentis pour le redéploiement de cette entreprise ne les a pas persuadés à de rejoindre leur poste de travail. Après une semaine de contestation, la situation n'a pas changé d'un iota. «C'est le statu quo», a fait savoir M. Mustapha Zetoutou, chargé des conflits sociaux au niveau du syndicat de la SNVI. Après deux heures de discussions, les syndicalistes ont convenu de poursuivre leur grève jusqu'à satisfaction de leurs revendications. Selon M. Zetoutou , «il n'est pas question de suspendre le mouvement sans avoir des garanties. Nous sommes déterminés à faire valoir nos doléances», a-t-il dit avant d'enchainer que le syndicat de la SNVI est, cependant, «pour le dialogue». Selon lui, les mesures prises lors de la dernière tripartite, notamment celle relative à la suppression de la retraite anticipée, sont à revoir et à rediscuter avec le partenaire social. S'agissant de ce point bien précis, le syndicaliste, tout en rejetant l'irrévocabilité de cette mesure, estime que «le gouvernement peut faire un effort». Comme solution, le syndicat de la SNVI propose de différer le retour à l'ancien régime de la retraite avec condition d'âge à 2011. «Si nous nous référons à la pyramide d'âge de l'effectif de l'entreprise, il y a au moins 3 000 travailleurs qui ont cumulé plus de 20 ans de cotisation et sont concernés par la retraite anticipée. Cependant, cette nouvelle mesure va les priver de ce droit», souligne notre interlocuteur indiquant qu'ils sont nombreux les travailleurs qui ont 30 ans d'exercice au sein de la SNVI. Pour ce qui est de la revendication liée à l'augmentation salariale, le chargé des conflits a indiqué que les travailleurs protestataires exigent seulement de connaître la date du lancement des négociations des conventions de branches et de réviser l'article 87 bis relatif à la définition du SNMG.