Rien ne va plus au complexe de sidérurgie d'El Hadjar. Les résultats de la réunion tenue, hier, pour décider du sort de la cokerie, sont tombés tel un couperet. Cette unité de l'usine mise à l'arrêt depuis le 11 octobre dernier pour dysfonctionnement de ses installations ne sera finalement pas réhabilitée, selon l'expertise russe qui vient confirmer les conclusions des experts bosniaques et polonais. Un verdict à contre sens des attentes des travailleurs. Selon un communiqué du syndicat d'ArcelorMittal, toutes les négociations enclenchées en vue de solutionner le problème ont finalement abouti à un échec. D'où la décision des travailleurs de recourir à une grève générale et illimitée à partir de demain. Ce mouvement de débrayage a été décrété juste après la réunion ayant regroupé la direction de l'entreprise, les membres du conseil participatif, le syndicat de l'entreprise et les experts russes. «Devant cette situation de refus de réhabiliter la cokerie et en réaction à cette inertie, le conseil syndical a décidé à l'unanimité de déclencher une grève générale et illimitée», souligne le syndicat d'ArcelorMittal tout en appelant les travailleurs à répondre massivement au mot d'ordre de débrayage. Pour ce qui est des points constituant la pomme de discorde, le syndicat précise que leur action de protestation s'articule autour d'une plate-forme constituée de cinq revendications principales. Celle-ci comprend l'engagement officiel du groupe ArcelorMittal et des pouvoirs publics à la réhabilitation de la cokerie et la relance du dossier relatif à l'investissement des unités relevant du process de production (aciéries, laminoires…). Le syndicat revendique également la mise en place d'une commission mixte - Direction générale-syndicat - pour l'élaboration d'un dossier sur les postes pénibles, la conclusion d'un accord collectif portant sur les organigrammes, la valorisation des métiers-clés et l'instauration d'un nouveau plan de carrière.