Photo: Horizons. Installée après la grève des enseignants en novembre dernier, la commission ad hoc, composée des représentants du ministère de Finances et ceux du département de l'Education et de la Fonction publique, chargée du dossier des régimes indemnitaires, a tenu lundi dernier sa première réunion. Aucune information n'a filtré sur cette rencontre, mais tout porte à croire, selon les syndicats, que l'aboutissement des négociations qui se poursuivront, au plus tard jusqu'à la fin de ce mois, sera différent des précédentes sessions. « C'est un bon début » estiment certains syndicalistes alors que plusieurs autres craignent la reproduction des précédents scénarios, reléguant au fil du temps toutes les doléances au second plan. Comme c'est la cas pour le président de la FNTE (affiliée à l'UGTA), M. Boudaha. Il estime qu'il n'y a rien de concret. La session est encore à la prise de contact. Pour lui, l'enveloppe financière destinée à la couverture de toutes ces dépenses est disponible. Optimiste à cet égard, l'UNPEF, syndicat étant parmi les principaux organisateurs des grèves du secteur, compte énormément sur ces rencontres et la compréhension des négociateurs pour la prise en compte des propositions soumises à la commission par l'ensemble des formations syndicales du secteur, les enseignants en premier lieu. «Il est important de réhabiliter l'enseignant dans tous ses droits notamment son statut» a souligné hier le président de l'UNPEF, M. Saddek Dziri. « Peu importe les délais d'application des décisions prises par la commission, pourvu que cette dernière tranche en la matière et qu'elle accorde à la corporation ce qui lui revient de droit, notamment l'amélioration des conditions socioprofessionnelles et le calcul de toutes les primes sur le nouveau salaire. En cas d'approbation par la commission de la plateforme des syndicats, la tendance sera certes à l'amélioration à tout point de vue. Cependant, les quatre nouvelles indemnités introduites et soumises à l'adoption seront calculées sur le nouveau salaire de base. L'indemnité pédagogique et sociale, l'indemnité de socialisation, l'indemnité de suivi, d'évaluation et d'orientation et l'indemnité des attaches et travaux complémentaires devraient être respectivement fixées à 35 %, à 25% et à 50 %. Pour le transport et la restauration, le partenaire social propose une prime forfaitaire mensuelle de 4000 DA. Les travailleurs du secteur ont émis le vœu d'introduire une prime de nuisance et de risque fixée entre 25 et 30%. Pour ce qui est des amendements introduits, les syndicats ont proposé la révision à la hausse de la prime relative à l'expérience professionnelle qui est fixée à hauteur de 48%. Elle est actuellement calculée en fonction de grades, 2% pour les enseignants qui sont entre les 1er et 4e grades, 4% pour les enseignants classés entre les 5e et le 8e grades et 6% pour ceux ayant plus d'expérience et classés entre les 9e et 12e grades. Contrairement aux syndicats n'ayant eu aucune information fiable sur la première rencontre de la commission, le coordinateur du CNAPEST nous a déclaré hier qu'il allait prendre connaissance du document dans l'immédiat. Alors qu'au niveau du département de M. Benbouzid, c'est le black-out comme à l'accoutumée.