Comme chaque année à pareille époque, l'Etablissement arts et culture célèbre Yennayer durant plusieurs jours. Pour la circonstance, une pléiade de conférenciers a parlé de cet événement, suivi d'un récital de chants avec la voix douce et mélodieuse de Flora. Les intervenants ont retracé la place de Yennayer dans l'histoire culturelle des régions du Maghreb. Cette tradition relève bien des pays de l'Afrique du Nord, allant des montagnes de l'Atlas riverain de l'océan Atlantique jusqu'aux confins de la Libye et cela, aussi loin que l'on remonte dans l'histoire dont le calendrier prend son départ il exactement 2960 ans, ce 12 janvier. La célébration de cette journée du nouvel an est donc commune à toutes les régions de l'Afrique du Nord, même si la fête est désignée autrement que Yennayer ou Treize. Les comportements individualistes sont effacés au profit de l'entraide communautaire. Ce jour-là, plus que jamais, l'idée d'appartenance à une même société et d'y faire corps, prend toute sa signification. C'est une affirmation authentique de l'identité culturelle. Gloire est ainsi rendue aux travailleurs de la terre. Yennayer donne l'opportunité d'adresser de ferventes prières au Seigneur afin que les récoltes soient toujours bonnes et abondantes et que tous peuvent manger à leur faim. C'est cela le côté spirituel de la célébration de Yennayer. La chanteuse et poétesse Flora a prêté sa voix suave à cet élément de spiritualité. Elle a interprété trois chants dans un silence religieux et une grande émotion à l'écoute de ces chants sublimes, avec les louanges au Tout Puissant, ainsi que des passages glorifiant le Prophète (QSSSL). Cette émotion du fait que Flora a interprété ces belles mélodies avec une voix pure, juste, sans aucun instrument de musique, pas même les rythmes de la percussion.