Le plus important a été fait. C'est ce qu'on peut dire, après le match nul qui a qualifié les Verts pour les quart de finale. La gestion du résultat a été réussie, même s'il n'y avait pas ce rythme infernal imposé par les Angolais, comme c'était le cas lors de leurs deux premières rencontres. Concernant la prestation du onze national, la prudence a été de mise devant des rivaux qui opéraient par des contres. Pour Chaouchi, il a pu garder ses bois vierges, avec un bon réflexe et une anticipation qui lui ont permis d'annihiler deux balles chaudes. En défense, Bouguerra et Halliche sont à créditer d'un rendement acceptable. Le premier a assuré ses arrières en s'imposant dans les retraits. Il s'est interposé à plusieurs débordements de l'attaque angolaise. En outre, il avait la possibilité de marquer un but n'était l'intervention du portier Carlos. Le second s'en est sorti, en jouant simple et juste. A droite, Laïfaoui a été, comme contre le Mali, moyen. Il a éprouvé des difficultés dans certains duels, en commettant des fautes à proximité des dix-huit mètres algériens. A gauche, Belhadj a surpris avec une partie très moyenne dans son couloir gauche. Ses temporisations auraient pu lui coûter cher. Cependant, il a repris petit à petit sa lucidité habituelle, en évoluant à l'aise notamment quand il faisait circuler le cuir, sans trop se perdre dans la garde du ballon. Au milieu, si la relance n'est pas encore au top, Mansouri et Yebda ont récupéré plusieurs balles, particulièrement pour le second, présent dans les moments propices pour soutenir ses coéquipiers dans les contres des Palancas Negras. Ziani a su conserver la balle et assumer cette responsabilité de patron incontestable. En attaque, Matmour a fait de son mieux sur son aile droite, en retenant à chaque fois un défenseur pour le marquer. Sur l'aile gauche, Bouazza a tardé pour rentrer dans le vif du sujet. Toutefois, il a fait deux débordements, les plus dangereux de l'EN, qui auraient pu connaître un meilleur sort. Pour ce qui est de Ghezzal, il a, comme à son habitude, provoqué l'arrière garde adverse sans ballon. Globalement, l'EN est revenue de très loin dans cette première phase, après avoir raté son départ face au Malawi. Le meilleur reste à venir, car la solidité défensive a été enfin retrouvée. Il reste à revoir la percussion de la ligne d'attaque, qui peut être plus efficace. En quart, les capés de Sâdane auront en face un adversaire d'un tout autre calibre qui pourrait être les Eléphants de la Côte d'Ivoire. Une autre paire de manches pour Mansouri et consorts. Là, ce sera le vrai test pour les Fennecs. Ils n'auront rien à perdre, beaucoup à gagner. Ils ont prouvé qu'ils peuvent relever la tête dans les moments, où d'autres sélections se noient, après trois gifles reçues du maillon faible de la poule.