Ce pays qui reste l'une des grandes priorités en 2010 de la communauté internationale. Les sommets et les conférences sur l'Afghanistan se succèdent. Arriveront-ils à sortir ce pays de l'impasse? En ce début de l'année 2010, une soixantaine de pays sont à pied d'œuvre pour pallier l'instabilité des pays des talibans. Après les conférences du 12 janvier à Abou Dhabi -où les Emirats arabes unis et le Qatar avaient indiqué qu'ils accentueraient leur soutien financier- et d'Islamabad le 16 janvier (entre l'Iran, le Pakistan et l'Afghanistan), Ankara accueille aujourd'hui le quatrième sommet tripartite regroupant les présidents turc Abdullah Gül, afghan Hamid Karzaï et pakistanais Asif Ali Zardari. Ce Sommet, qui intervient après trois rencontres similaires dont la dernière avait eu lieu de 1er avril 2009, est consacré à la coopération en matière de sécurité et à la lutte antiterroriste. Il se penchera également sur les moyens de consolider la coopération tripartite dans différents domaines. Certains Etats dont la Chine par le biais de son ministre des Affaires étrangères, Yang Jiechi, et, en qualité d'observateur, le chef de la diplomatie britannique David Milli, assisteront aussi, demain, à la conférence régionale organisée à Istanbul sous l'égide de la diplomatie turque. Quant à la conférence du 28 janvier à Londres, outre le président afghan Hamid Karzaï, le Premier ministre britannique, Gordon Brown, et le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, les ministres des Affaires étrangères d'une cinquantaine de pays, dont l'Iran, devraient être présents. Ils débattront de la question du processus de «transition présenté comme un temps fort de la diplomatie internationale. Le gouvernement afghan s'active pour faire régner la paix dans son pays. Le président afghan Hamid Karzai avait révélé vendredi les grandes lignes de son plan de réconciliation avec les insurgés proposant argent et travail à ceux qui abandonneront la lutte armée. Le chef de l'Etat afghan présentera son plan d'amnistie à la Conférence de Londres. Cette conférence sera suivie, une semaine plus tard, d'une réunion de l'OTAN dédiée aux renforts que doivent envoyer les membres de l'Alliance en Afghanistan. Tous les éléments – les élections prévues le 22 mai ont été reportées au 18 septembre prochain, la dégradation des conditions de sécurité et les doutes quant aux stratégies actuelles du gouvernement et de la communauté internationale – ont contribué à provoquer de nouvelles violences et faire régner un climat d'incertitude dans ce pays qui reste l'une des grandes priorités en 2010 de la communauté internationale.