L'Espagne, qui assure la présidence de l'Union européenne depuis le 1er janvier 2010, propose que le second sommet de l'Union pour la Méditerranée (UPM) se tienne à Barcelone au mois de juin prochain. C'est ce qu'a déclaré hier l'ambassadeur d'Espagne accrédité en Algérie, M. Gabriel Busquet invité du forum d'El Moudjahid. «Avec toutes les difficultés entravant l'UPM, on est en train d'avancer. Certainement pas avec la vitesse de croisière qu'on souhaitait mais on a déjà un siège pour le Secrétariat général et un Secrétaire général désigné», a déclaré M. Gabriel Busquet. «Notre ambition est que la réunion des ministres au mois de février débloque tous les aspects institutionnels qui devraient permettre au Secrétariat général de préparer d'une façon convenable le prochain sommet des Chefs d'Etat et de gouvernement de l'UPM que nous proposons de tenir au mois de juin prochain à Barcelone», a-t-il ajouté. Ce sommet aura pour objectif de relancer les six projets qui ont été décidés lors du sommet de Paris. «C'est-à-dire passer du plan d'action à l'action», a expliqué l'ambassadeur. «Le prochain sommet aura aussi à consolider la structure institutionnelle et à fixer un plan de travail pour les deux années à venir. Il aura en plus à lancer un dialogue politique sur toutes les questions d'intérêt commun», a-t-il indiqué. A propos de la liste française des pays à risques, M. Busquet a affirmé que l'Espagne en tant que présidente de l'Union européenne va œuvrer à trouver « une position commune de l'Union. Cette position n'est pas encore définie mais ce qui est sûr c'est qu'elle se fera dans le cadre du respect du droit international et des droits de l'Homme», a-t-il dit. Il a également précisé que l'Algérie est un partenaire privilégié et incontournable. En ce qui concerne l'octroi de visas dans le contexte de visites familiales et de tourisme, M. Busquet a annoncé que les négociations avec l'Algérie aboutiront dans quelques mois. «Mais la circulation des personnes ne doit pas devenir un moyen d'immigration illégale», a-t-il ajouté. L'ambassadeur d'Espagne a, en outre, rappelé la position claire de son pays concernant le dossier du Sahara occidental qualifié par le diplomate de «sensible». «On a la volonté de travailler avec l'Organisation des Nations unies …et c'est ce qu'il faut pour garantir le droit à l'autodétermination du peuple sahraoui», a-t-il dit. En revanche, M. Busquet ne partage pas l'avis de ceux qui disent que l'Europe s'immisce dans les affaires du Sahel. Il a affirmé que l'UE a envoyé deux représentants aux dirigeants des pays de la région pour les consulter sur les affaires de sécurité.