Les paramédicaux ont entamé hier une grève nationale de trois jours. 300 d'entre eux se sont rassemblés dans l'enceinte de du CHU Mustapha-Pacha. Ils revendiquent, entre autres, l'application du statut négocié avec le ministère de la Santé et avalisé par la fonction publique. Si aucun écho ne leur parvient, la grève sera illimitée à partir de dimanche. « Bien que notre statut ait été négocié avec la tutelle et finalisé il y a un an par la fonction publique, il tarde à être appliqué sur le terrain », a indiqué Kamel Touri, secrétaire général du Syndicat algérien des paramédicaux (SAP) qui représente, entre autres, les infirmiers, les instrumentistes, les anesthésistes et les laborantins. L'application du statut des paramédicaux ouvrirait les chemins de l'évolution dans le métier et d‘une valorisation au plan pécuniaire. Les autres motifs de grève sont les conditions de travail. « La majorité des 100 000 paramédicaux manipule des produits de chimiothérapie hautement toxiques sans protection et sans suivi de la médecine de travail », affirme le SG du SAP. Il y a aussi le manque d'espace de détente pour les infirmiers assurant les gardes. Celles-ci durent de 19 heures à 7 heures, sans répit. Au cours de ces trois jours de débrayage, le service minimum sera assuré. Ainsi, sur les 1600 infirmiers et infirmières, 300 ont organisé un sit-in au CHU Mustapha-Pacha. La majorité d'entre eux était dans les blocs. Au niveau du pavillon d'urgence du CHU Nafissa-Hamoud Laliam (ex-Parnet), les infirmiers sont entre le four et le moulin. H.K., 20 ans d'expérience, vient de suturer une plaie d'un petit garçon de 6 ans. Son collègue Z.R., 18 mois d'expérience a, quant à lui, pris en charge les soins d'une plaie ouverte et un traumatisme de l'avant-bras d'une fillette. Ces deux paramédicaux ont reçu le soutien des médecins pour leur mouvement de grève