Photo : Mehdi I. Les Verts ont quitté avant-hier la scène de la CAN 2010 à 90 minutes seulement d'une finale. Une lourde défaite injuste contre deux adversaires, l'Egypte et l'arbitre béninois Koffi Kodjia. Ce dernier a été l'acteur principal d'un scandale qui restera une tache noire dans l'histoire de l'arbitrage africain. Les poulains de Saâdane ont tardé à rentrer dans leur match, se laissant dominer par les Egyptiens. Au moment où ils ont commencé à revenir dans la partie, Kodjia a pris la décision d'accorder un penalty. Il devait demander à Abdrabou de le refaire, puisqu'il a marqué un temps d'arrêt avant de le tirer. En plus, expulser Halliche, alors qu'il lui a donné un premier avertissement gratuit. Amoindris, les coéquipiers de Yebda ont essayé de réagir en seconde période. Cependant, la supériorité numérique a été bien investie par leurs conquérents. Pour ce qui est du rendement individuel, il n'y a pas grand-chose à dire à part qu'on a gagné un onze national d'avenir. Dans une rencontre qui a tourné à une vraie catastrophe, on peut dire qu'à partir de la demi-heure, les poulains de Saâdane ont commencé à trouver leurs marques. Hélas, au fil du temps, les expulsions ont eu pour effet de «scier» les jambes de nos joueurs. De Chaouchi jusqu'à Ghezzal, ils n'ont pas à rougir de cette défaite. Ils n'ont pas perdu un degré de leur vaillance, à l'image d'un Bougherra qui n'a pas baissé les bras, même quand il n'avait que sept coéquipiers à ses côtés. Quoi qu'il en soit, ils ont prouvé qu'ils méritent amplement leur place parmi les trente-deux du gotha mondial. Avec la tête haute, ils doivent se préparer pour l'avenir. Ils sont dans leur majorité des jeunes pétris de qualités. La meilleure est ce patriotisme de combattants. Une source de force pour représenter dignement leur pays. Juin 2010, un autre rendez-vous pour les revoir plus forts et toujours fiers. En Afrique, ils sont parmi les quatre meilleurs. Cela n'est pas rien, car on a attendu vingt ans pour revoir l'EN dans le carré d'or d'une CAN. A moins de cinq mois du Mondial, on peut dire qu'il y a des fondements solides. Avec des retouches, notre EN sera encore plus costaud.