Photo: Fouad S. Finalement, ce n'est pas la date de la tripartite qui n'a pas encore été arrêtée, mais également l'ordre du jour. « Après l'Aïd, nous entamerons des discussions avec nos partenaires, l'UGTA et le patronat, pour convenir à la fois de l'ordre du jour et la date de la tripartite ». C'est ce qu'a indiqué, hier, le Premier ministre Ahmed Ouyahia en marge de l'ouverture de la session d'automne de l'APN, affirmant que rien n'a été décidé jusque-là. Il a, en outre, fait savoir que la tripartite ne « peut être tenue avant la mi-octobre». Si l'on tient compte de ces déclarations, le gouvernement est en concertation permanente avec ses partenaires UGTA et le patronat afin de dégager conjointement les dossiers qui feront l'objet d'examen lors de cette prochaine tripartite. Une chose est sûre, selon le Premier ministre, les trois partenaires vont faire en sorte « d'avoir un ordre du jour consensuel ». A l'heure actuelle, il est difficile, tient-il à souligner, de se prononcer sur ce qui va être inscrit au menu de cette importante réunion. Le seul dossier certainement programmé est celui relatif à la révision du salaire minimum garanti (SNMG). « Il y aura le salaire de base », affirme-t-il en citant également des dossiers inhérents à l'investissement et au code du travail. Du coup, Ouyahia a, pour lever toute équivoque, assuré que « nous n'avons pas encore arrêté un ordre du jour ». Et d'ajouter : « Nous allons nous rencontrer et entamer un dialogue et nous allons voir ce que nous pourrons faire. Nous discuterons bien sûr de l'avenir de l'entreprise. C'est un des points du pacte économique et social et cela a toujours été un des sujets d'intérêt du gouvernement qui veut voir comment aider les entreprises ». Le plus important, à ses yeux, c'est de servir « l'intérêt du peuple et du gouvernement ». Dans le même sens, le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh, chargé du dossier de la tripartite, a fait, pour sa part, remarquer que les concernés par cette réunion maintiennent le contact pour dégager la feuille de route définitive. En plus de la revalorisation du SNMG, il est fort possible, selon le ministre, d'inscrire les dossiers en relation avec les mutuelles, les allocations familiales qui « sont à la charge de l'Etat » et autres. A propos du code du travail, le ministre a fait savoir que ce dernier n'est pas intégré pour le moment dans l'agenda de la tripartite. « Nous envisageons de discuter le nouveau code du travail avant la tripartite dans la mesure où sa version préliminaire n'est pas encore débattue par les parties concernées et les partenaires sociaux », a noté le ministre. LOI DE FINANCES COMPLÉMENTAIRE : IRRÉVERSIBLE, SOULIGNE M. OUYAHIA Evoquant les préoccupations et les appréhensions de certaines organisations patronales par rapport aux nouvelles mesures contenues dans la loi de finances complémentaire, le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a affirmé que ces dernières sont irréversibles. « Certainement pas » a-t-il dit en guise de réponse à la question de savoir si le gouvernement compte revoir la LFC. « Les intérêts de l'Algérie n'ont pas changé entre le mois de juillet, septembre ou octobre. Je crois que si nous voulons regarder où se trouve, non pas l'intérêt du gouvernement, mais celui de l'Algérie pour que sa balance de paiement soit sauvegardée, nous devons agir et nous l'avons fait. » Cependant, le Premier ministre s'est montré disposé à ouvrir le débat indiquant qu'« il y a eu des mesures pratiques qui ont été prises par exemple par les banques ou par l'administration. Nous aurons l'occasion de nous expliquer. Ainsi nos amis du monde économique comprendront mieux ».