Photo : Fouad S. La réhabilitation de la médecine du travail figure parmi les revendications des travailleurs du secteur de l'éducation. La dysphonie (altération des cordes vocales) dont sont victimes les enseignants est pour le moment la seule maladie professionnelle reconnue par la sécurité sociale, alors que tous les autres malaises ou affections sont considérés comme maladies à caractère professionnel. Pourtant, le vécu des enseignants, surtout ceux ayant des classes surchargées, a prouvé que certaines complications de l'état de santé de l'enseignant est inextricablement lié à sa profession, les contraintes surtout. Pour rappel, les services de la sécurité sociale n'ont pas jugé utile d'introduire plusieurs maladies pourtant considérées par la médecine du travail comme étant des maladies professionnelles reconnues comme telles dans plusieurs pays. Une première rencontre, à huis clos, s'est tenue hier entre le secrétaire général au ministère de l'Education M. Khaldi, les représentants de la CNAS et plusieurs syndicats du secteur, à l'exemple du CNAPEST et l'UNPEF. Regroupant les plus importants effectifs de la fonction publique, le secteur de l'Education doit se doter, selon M. Larbi Nouar, coordinateur national du CNAPEST, d'une effective médecine du travail. «Le sujet a été à maintes reprises débattu, mais le problème consiste en la non-application des textes, compte tenu des contraintes budgétaires et organisationnelles», a souligné M. Nouar, estimant que parvenir à reconnaître les maladies professionnelles aiderait énormément à prévenir certaines maladies et aménager des postes au profit des enseignants malades. Quant aux deux autres revendications, à savoir, les œuvres sociales et le régime indemnitaire, devant réunir incessamment les responsables du ministère avec les partenaires sociaux, le coordinateur du CNAPEST, travaillant conjointement avec l'UNPEF, estime qu'il est temps de régler des questions demeurant en suspens depuis des années. Pour ce qui est des œuvres sociales, ce même syndicaliste juge qu'il y a urgence à abroger les textes obsolètes et soumettre un projet d'arrêté ministériel réglementant et régissant le fonds. Autre question de l'heure, l'intégration du nouvel indice indemnitaire. Selon M. Nouar, la commission ministérielle chargée de l'examen du dossier du régime indemnitaire a tenu depuis le 11 janvier cinq réunions, mais aucun résultat palpable n'a pu être relevé. «La commission tarde à prendre une décision, alors que les enseignants s'impatientent. Pour rappel, le ministre de l'Education a souligné la semaine dernière que le régime indemnitaire des personnels de l'Education a été élaboré et que l'augmentation prévue des salaires des employés du secteur sera à la hauteur des attentes.