Il y a des maladies professionnelles qui sévissent à grande échelle parmi le corps enseignant sans que les responsables en charge du secteur de l'éducation dans cette wilaya en appréhendent la teneur et encore moins la gravité de ces maladies handicapantes. « La plus répandue, nous dit-on, est celle qui se caractérise par le défaut de fonctionnement des cordes vocales », qui entraîne, lit-on dans le dictionnaire médical, « une sensation d'enrouement, de voix cassée, ou même l'impossibilité d'émettre un son. Cette maladie se nomme la dysphonie ». En lisant le dictionnaire, on découvre qu'il y a les dysphonies organiques et les dysphonies fonctionnelles. Les dysphonies qui correspondent à notre cas sont les fonctionnelles, lesquelles, sont provoquées par un surmenage vocal, ce qui entraîne des défauts d'accolement des cordes vocales lors de l'émission de la voix ». « Les dysphonies fonctionnelles, lit-on, sont fréquentes chez tous les professionnels de la voix, parmi lesquels les enseignants. » A propos de dysphonie fonctionnelle. due à un surmenage vocal, le cas de Kermiche Azzouz, un enseignant d'histoire géographie, est édifiant par le fait qu'il est le seul à dispenser au CEM Ahmed Chawki un volume horaire de 24 h par semaine, alors que le volume horaire de ses collègues, dans la matière, varie entre 18 et 20 heures. Cela n'a pas été sans conséquences sur sa santé, où un repos vocal prolongé lui a été exigé par son médecin traitant, un spécialiste en ORL. Terrassé par la maladie jusqu'à en devenir une loque à force de buter sur les non-recevoir à ses récurrentes doléances, cet enseignant ne sait pas à quel saint se vouer pour éviter l'irréversibilité de sa maladie et avoir le même droit en matière de volume horaire que ses collègues dispensant la même matière.