Ali Khodja Ali vient d'être rappelé à Dieu à l'âge de 87 ans. Le monde national de la culture perd non seulement un artiste peintre de haut talent mais aussi un théoricien de rang élevé dans les arts plastiques. Les tableaux de Ali Khodja Ali sont des chefs-d'œuvres où s'illustre, par les couleurs, les formes et la lumière l'histoire de l'Algérie. Il est le continuateur de l'œuvre de son oncle maternel, le légendaire Mohamed Racim qui l'a élevé à la mort de son père et qui lui a inculqué la passion de l'exercice de l'art. Ali Khodja Ali a pratiqué tous les styles de la peinture, du figuratif à la miniature en passant par le dessin. Il va plus loin dans son inspiration en attelant la peinture nationale à l'expression de l'art universel. Il pratique le genre abstrait dans sa peinture afin d'élargir à d'autres sensibilités, hors de nos frontières, les émotions, lui, qu'il ressent en sa qualité d'Algérien. L'abstrait est exploité ici dans sa plénitude. Ali Khodja Ali en possède les connaissances académiques et la démarche artistique, dense et complexe. Il est, à ce titre, un théoricien de l'art de peinture, faisant partager son savoir dans ses enseignements qu'il a prodigués à l'Ecole supérieure des Beaux Arts. Jusqu'à l'année dernière, en 2009, ce vétéran de la peinture a présenté encore une nouvelle exposition de ses dernières œuvres, soulignant qu'un artiste ne cessera ses activités qu'avec le dernier souffle. La ministre de la Culture, Mme Khalida Toumi, très émue, des personnalités de la culture sont venus lui rendre un dernier hommage hier au Palais de la culture. L'enterrement a eu lieu dans l'enceinte du mausolée de Sidi Abderrahmane le saint patron d'Alger. Ali Khodka Ali repose, dans un carreau discret, aux côtés de Mohamed Racim, son père spirituel.