Les retards qu'accusent les opérations de vaccination seront rapidement rattrapés pour peu que le débrayage prenne fin. Beaucoup de mamans de la partie est de la wilaya de Tipasa ne savent plus à quel saint se vouer. Et pour cause, elles attendent désespérément qu'on daigne vacciner leurs bébés. C'est le cas d'une jeune mère d'un enfant de 18 mois habitant Bouharoun. «Lorsque je me rends au dispensaire pour faire vacciner mon enfant de 18 mois, les responsables me demandent de revenir un autre jour. A chaque fois c'est la même chose. A la longue on en a ras-le-bol», peste-t-elle. Comme elle, deux autres jeunes mamans de la même ville subissent le même calvaire. «Je ne comprends absolument rien. Pour mettre fin à notre mécontentement, ils nous disent que les vaccins manquent ou qu'ils sont disponibles mais à cause de la grève des médecins ils ne peuvent procéder à la vaccination des enfants», souligne l'une d'elles, avant que son amie ne précise : «depuis tous les temps ce sont les infirmiers qui se chargent de la vaccination, alors qu'ils cessent d'évoquer continuellement le prétexte de la grève des médecins». Le Dr Bertouche Chakib, directeur de l'établissement public de santé de proximité (EPSP) de Bou-Ismaïl, dont dépendent les 13 PMI (protection maternelle et infantile) couvrant les sept communes de l'est de la wilaya affirme que les vaccins son largement disponibles. «Je tiens à rassurer toutes les mamans que le stock de vaccins dont disposent nos structures sont suffisants et qu'il n'existe aucune pénurie. Seulement depuis deux mois, des perturbations empêchent l'accomplissement du calendrier vaccinal», affirme-t-il. Selon lui, cette situation est engendrée par la grève illimitée déclenchée par le syndicat des praticiens. A ce sujet, un responsable de la section de wilaya du SNPSP indique que le taux de suivi de la grève des praticiens à l'EPSP de Bou-Ismaïl avoisine les 91%. Pour autant, où se situe la relation entre la grève des praticiens et les perturbations du calendrier vaccinal ? «Il faut savoir qu'il existe une circulaire émanant du ministère de tutelle qui stipule que pour vacciner un enfant, il faut, au préalable, que celui-ci soit consulté par un médecin et ce pour éviter toute éventuelle complication», tient à préciser le directeur de l'EPSP. Et de poursuivre : «dès que la grève des praticiens prendra fin, tout rentrera dans l'ordre». Le même responsable promet que les retards qu'accusent les opérations de vaccination seront rapidement rattrapés pour peu que le débrayage prenne fin. En attendant, les mamans ainsi que leurs bébés n'ont pas le choix. Ils doivent encore patienter ou se rendre soit dans les quelques PMI fonctionnelles avec tout ce que cela suppose comme déplacement et une attente pour cause d'affluence.