Photo: Horizons. La réinsertion des détenus dans la société au terme de leur peine commence à devenir…. Depuis la mise en place des dispositifs d'insertion dans le cadre de l'Agence nationale de gestion du microcrédit (ANGEM) et l'Agence de développement social (ADS), 2345 ex-détenus ont trouvé du travail au titre de l'année 2009. «La mise en place des ces dispositifs d'insertion permet non seulement d'aider l'ex-détenu à s'intégrer une nouvelle fois dans la société, mais surtout à lui éviter la récidive », estime Mme Meziani, sous-directrice chargée de l'accompagnement, de l'aide et soutien de la famille au ministère de la Solidarité. Ainsi, dans le cadre de l'ADS qui regroupe cinq dispositifs d'aide sociale (PID, l'IAG, l'AFS, le PAIS, et l'ABC), 2234 personnes ont bénéficié d'un accompagnement sur les 4000 demandes formulées. Pour la Prime d'insertion des diplômés (PID) offerte uniquement pour les universitaires et les techniciens supérieurs, ce sont 56 ex-détenus qui en ont bénéficié. Pour l'indemnité d'activité d'intérêt général (IAG), on y trouve 1012 bénéficiaires. Quant à l'Allocation forfaitaire de solidarité (AFS), elle a bénéficié à 70 personnes. La Prime d'aide et d'insertion sociale (PAIS) a profité à 100 ex-détenus alors que l'Activité des besoins collectifs (ABC) a bénéficié à 234 personnes. Le programme « Blanche Algérie » a permis également à 62 ex-détenus de s'insérer à leur sortie de prison. Pour ce qui du dispositif de l'ANGEM, 115 anciens prisonniers en ont bénéficié. 69 d'entre eux ont été destinataires de crédits triangulaires (Banque, Angem et apport personnel) et 46 de prêts non remboursables (PNR) d'une valeur allant de 30 000 à 50 000 DA. Ce crédit est destiné aux personnes exerçant une activité artisanale chez eux. L'implication du ministère de la Solidarité nationale dans l'insertion des détenus fait suite à la signature de quatre conventions avec la direction générale de l'administration pénitentiaire. Le ministère est aussi membre de la Commission interministérielle, chargée de la coordination des activités de rééducation des détenus et de leur réinsertion sociale. Créée en vertu de la loi du 06 février 20050, cette Commission qui comprend des représentants de 22 ministères, compte à son actif la mise en œuvre de nombreux programmes de réinsertion des détenus à travers leur participation à des travaux publics (routes) et au reboisement d'une superficie de 105 hectares, dans des wilayas des Hauts plateaux. Cependant, ce sont les volets de l'enseignement et la formation professionnelle et la mise en œuvre de la peine d'utilité publique au profit des petits délinquants qui mobilisent les membres de la commission. La réinsertion concerne aussi les femmes détenues «qui sont aussi prises en charge dans le cadre des dispositifs mis en place», précise Mme Meziani. «Ces femmes sans attache familiale peuvent être admises dans le Centre de femmes victimes de violence ou dans l'une des trois Diar Errahma érigées à l'Est, Ouest et Alger alors que les aides sont déterminées selon le profil de la formation suivie en milieu carcéral», explique-t-elle. Ce travail de réinsertion se fait en étroite collaboration avec le juge d'application des peines, le Croissant rouge algérien pour ce qui est des ex-détenus sans domicile fixe et le mouvement associatif.