En dépit des assurances du ministre Benbouzid quant à la prise en charge effective des revendications des travailleurs du secteur, notamment l'augmentation des salaires à travers l'application du nouveau régime indemnitaire, les syndicats autonomes maintiennent la pression. Le CNAPEST et l'UNPEF entameront à partir du 24 de ce mois un débrayage d'une semaine renouvelable. Lors d'une conférence de presse conjointement animée par MM. Larbi Nouar et Sadek Dziri, respectivement coordinateur national du CNAPEST, président de l'Union, ont déclaré le recours à la grève n'a pas été décidé de gaité de cœur et reconnaissent que les élèves sont les premières victimes de toutes démarches protestataires. Le Conseil et l'Union reprochent à la commission ad hoc d'avoir passé sous silence les résultats des réunions qu'elle tient depuis le 11 janvier, mettant ainsi les syndicats, principaux partenaires sociaux, à l'écart. Contrairement au SNAPEST, qui demande au ministère de tutelle une date butoir pour le traitement de la question du régime indemnitaire, le CNAPEST et l'UNPEF considèrent indivisibles le dossier des primes et des régimes indemnitaires, ainsi que ceux des œuvres sociales et de la médecine du travail. Pour sa part, le coordinateur du CNAPEST a demandé à la tutelle, outre les précédentes revendications, la concrétisation des résultats inclus dans le procès-verbal de la réunion tenue le 25 décembre 2008. Laquelle revendique l'intégration en tant que PES, les enseignants ingénieurs et les enseignants dans les filières techniques (PTLT). La succession des débrayages (une semaine renouvelable) sera à l'ordre du jour de la rencontre que tiendra aujourd'hui à Oran le président de la FNAPE (Fédération nationale des associations des parents d'élèves). Selon M. Dellalou, le ministre a rassuré la corporation quant à la concrétisation de la plate-forme soumise à la commission ad hoc. «Cela étant, a-t-il laissé entendre, les syndicats ayant appelé à des débrayages cycliques devraient faire preuve de responsabilité à l'égard des élèves». Accusant un retard considérable suite à la grève de trois semaines (enclenchée le 8 novembre dernier), plusieurs élèves n'ont pas encore rattrapé les cours ratés. Le problème se pose avec plus d'acuité, au niveau des classes d'examen, les terminales en particulier.