En ce troisième millénaire, le foot est devenu le véritable opium du peuple. Exit la religion et ses prêcheurs. Rien ne vaut l'extase d'un rituel où vingt- deux «dieux» sacrifient un sacré cuir synthétique. A l'heure du foot business et de sa giga médiatisation, dans les temples au carré vert, les «saints» à crampons sont élevés au rang de messies. On ne jure que par eux. Récemment, l'EN a réussi à rassembler les Algériens, tout âges et tout sexes confondus, autour de la mère patrie. La grande messe sud-africaine du jeu à onze offre une autre preuve. Au ministère de l'Education on se préparerait à changer la date du Bac pour permettre aux adorateurs du ballon rond de suivre le cérémonial. Finalement, par ces temps de grève et à l'ère de la spiritualité, à défaut de savoir, on se «shoot» comme on peut.