Engagé en 1969 sous les couleurs de l'équipe nationale dans l'épreuve du 400 m au championnat maghrébin qui se déroule à Tripoli, Mohamed Djouad, âgé alors de 24 ans et n'a que quelques mois de pratique avec la section de la GN et du CNEPS,de Ben-Aknoun où il venait d'entamer ses études de maîtrise d'EPS, réalise pour un coup d'essai un réel coup de maître. Alors que les Marocains Ghizlat et Hasnaoui présentaient le profil idéal de favoris en puissance (Ghizlat étant le champion incontesté à l'échelle maghrébine et un des meilleurs spécialistes au niveau africain), Mohamed qui a tout de même une bien meilleure toise et un réel morphotype, prend le départ sans même se soucier de la solide réputation de ses adversaires. Avec son impressionnante foulée (naturelle chez lui) faite de puissance et d'amplitude, il décale très vite Ghizlat et Hasnaoui et franchit contre toute attente le premier la ligne d'arrivée, avec à la clé un nouveau record d'Algérie en 48''1. C'est dire qu'en plus du talent sportif, Mohamed Djouad avait déjà une sacré anecdote, de battant.