Photo : Fouad S. La peine de mort, la réforme bancaire, la justice et d'autres questions d'actualité ont été évoquées, hier, par Louisa Hanoune, lors d'une conférence de presse animée à Alger. D'emblée, et même si elle a précisé que cette conférence n'est pas convoquée pour répondre à telle ou telle personne, la première dame du PT a rappelé les positions de sa formation par rapport à la question sensible qu'est la peine capitale. Mme Hanoune a estimé que la problématique de l'abolition de la peine de mort a été évoquée par les députés en 1964, en soulignant que la peine capitale n'est pas une priorité puisqu'elle est gelée par un moratoire depuis 1993. L'intervenante a affirmé être contre tout ce qui porte atteinte à l'intégrité physique des personnes. Mme Hanoune a noté que ceux qui sont contre l'abolition de la peine capitale sont étrangers à la société, avant de se demander pourquoi vouloir réduire le débat à la question de la charia. Dans le même contexte, elle a souligné que cette peine n'est pas propre à la religion musulmane, en citant, à titre d'exemple, la Turquie, un pays gouverné par des islamistes, mais où la peine capitale est abolie. Par ailleurs, Mme Hanoune a rappelé les positions de son parti quant aux accords d'association avec l'Union européenne. Elle a précisé que la charte pour la paix et la réconciliation nationale a barré la route à l'intervention étrangère. Parlant des mouvements de grève dans les secteurs de l'éducation et la santé, la même voix a affirmé sa disponibilité à être médiateur entre les deux parties, parce que «nous n'avons aucun intérêt à ce qu'il y ait des impasses, que c'est mon rôle de désamorcer les crises avant qu'elles n'explosent». Par ailleurs, tout en notant que son parti s'exprime toujours sur les questions brûlantes, la conférencière précisera ne s'être jamais attaquée à des personnes, mais aux politiques qui ne servent pas les intérêts de notre pays. Notre pays étant dans une période cruciale, elle a mis l'accent sur la nécessité d'ouvrir les médias, notamment la télévision en vue de permettre d'associer les citoyens aux débats. A ce propos, elle a rappelé que sa formation politique est prête à débattre de toutes les questions, qu'elles soient politiques, économiques ou autres, avant d'ajouter que son parti «a son mot à dire». La conférencière a estimé nécessaire un Etat séculier en vue d'asseoir une véritable démocratie en Algérie. Elle s'est également étalée sur les manifestations organisées par l'organisation de la jeunesse révolutionnaire à travers le territoire national, affirmant qu'à Oran, des jeunes ont quitté un rassemblement organisé par une autre formation politique et ont rejoint la rencontre tenue par les jeunes de l'organisation en question.