Photo : Fouad S. Les mesures contenues dans la loi de finances complémentaire (LFC) sont une victoire pour l'économie nationale et le peuple algérien. Louisa Hanoune, la secrétaire générale du Parti des travailleurs, a dit tout le bien qu'elle pensait de cette loi lors d'une conférence de presse animée hier à Alger à l'issue de la session du secrétariat politique du parti. D'emblée, elle a affirmé que les mesures relatives au secteur de l'agriculture «sont vraiment hardies» tout comme le sont d'ailleurs celles visant l'encouragement de la pêche. Mme Hanoune s'est, toutefois, étonnée de constater que la quasi-totalité des réactions qui ont suivi la promulgation de la loi de finances complémentaire se soient axées exclusivement sur la suspension du crédit automobile. Des positions qui reflètent, à ses yeux, des positions de classes. Elle a observé que ce dernier crédit ne profitait qu'à une infime minorité. C'est pourquoi elle demande à ce que les banques publiques accordent des crédits aux ménages tout en plaidant pour le rétablissement du rôle de l'Etat dans le secteur bancaire. Pour ce qui est des réactions rétives à ces dispositions, elle a estimé qu'elles résultent «du mutisme observé par le gouvernement qui n'a pas expliqué le contenu de la loi en question qui renferme pourtant des mesures très hardies». Dans la foulée, elle a estimé que ces mesures, de nature répressive, visent essentiellement la sauvegarde de l'économie nationale, l'arrêt de l'hémorragie de la devise, la réduction des importations et de la fraude fiscale, «puisque la corruption a gangrené tous les segments de la société». Elle a rappelé que sa formation politique plaide à ce que l'Etat contrôle les investissements et que les opérateurs étrangers réinvestissent leurs profits en Algérie. Cependant, même si la conférencière a applaudi ces mesures, elle estime qu'elles sont insuffisantes. D'où la nécessité, a-t-elle précisé, de jeter les bases d'une économie de base. La conférencière a également souligné que l'amélioration du pouvoir d'achat passe inéluctablement par celle du SNMG et qu'actuellement, il est impossible pour une famille moyenne de vivre avec moins de 50 mille dinars par mois. Le leader du PT a qualifié de scandaleuse la loi incriminant les harragas, «une frange de société qui doit interpeller les consciences, notamment l'Etat qui dispose de moyens financiers». Pour ce qui est du couffin du Ramadhan, elle a estimé que cette «politique de la main tendue est une agression contre l'honneur et l'amour propre des familles».