L'Algérie compte chaque année quelque 39.000 nouveaux cancéreux. Un colloque international sur la maladie du cancer se tient du 25 au 27 de ce mois, à l'Université Mentouri de Constantine. Sous le parrainage du président de la République, les Printanières d'oncologie-le nom donné à ces journées-sont le fruit d'un partenariat entre le ministère de la Santé, la wilaya de Constantine, l'UMC, le CHU Ben Badis et l'association des enfants atteints de cancer le PASPO (Pan Arab Society of Pediatric Oncology). Une dizaine de cancérologues algériens et étrangers ont répondu à l'invitation, et le moins que l'on puisse dire est que les organisateurs ont eu le mérite de contacter d'éminents spécialistes, à en croire M. Louafi Djellali, président d'honneur de la société algérienne d'oncologie médicale et fondateur de ces journées. «Il y aura l'intervention de chercheurs de renommé mondiale, avec des professeurs américains des grandes universités ainsi que la présence du directeur du centre de cancérologie de France». Et d'ajouter : «tous les chefs et gestionnaires du secteur de la santé de l'Est sont concernés par ces journées. Ce colloque a deux objectifs, le premier la recherche universitaire, il permettra de réunir les médecins de l'Est en vue de leur communiquer les dernières avancées sur la lutte contre le cancer chez l'enfant, et deuxièmement il y a l'effet organisationnel afin de vulgariser le plan du président Bouteflika pour la lutte contre cette maladie». Pour sa part M. Filali, président du congrès, a estimé que la prise en charge des malades demande l'implication de toute la société, et que le premier souci des responsables c'est d'offrir une tribune et un espace d'expression pour les médecins pour parler de la lutte contre le cancer. Quant à la séance inaugurale, plusieurs personnalités politiques se sont succédé : le ministre de la Santé, Saïd Barkat, le wali, Boudiaf, le recteur de l'UMC ainsi que les organisateurs qui ont prononcé de courts discours sur le sujet. M. Barkat a tenu à rendre hommage à la ville des ponts mais aussi à tous les médecins et chercheurs algériens qui ont eu le courage d'exercer dans le pays dans les pires moments. «Constantine reste attractive dans le domaine des sciences. Elle est la capitale des sciences, et j'avoue que j'étais soulagé que le président de la République porte un intérêt particulier à ce congrès en le parrainant. Je rends hommage à tous les professeurs vivants ou décédés, parce qu'ils ont géré des centres de prévention qui ont éradiqué les maladies de la misère. Maintenant, après s'être occupés pendant 40 ans de ces maladies, nous sommes arrivés au stade de parler du cancer et des maladies de notre temps. L'Algérie compte chaque année quelque 39.000 nouveaux cancéreux, pour cela nous avons décidé de réaliser une quinzaine de centres, et désormais on sait comment se prémunir contre la maladie, comment opérer et comment faire la chimiothérapie. Il nous reste cependant la radiothérapie qu'il faut à tout prix maîtriser». Le professer et pédiatre suisse Wagner a animé une conférence sur le passé, le présent et l'avenir de l'oncologie.
