Le double anniversaire de « la bataille de la dignité » et de « la journée de la terre » a fait hier l'objet d'une rencontre commémorative organisée par l'association « Machaal Echahid » au siège du quotidien El Moudjahid. Cette célbration s'est déroulée en présence de M. Mohamed El Hourani, ambassadeur de l'Etat de Palestine à Alger qui a affirmé que ces deux évènements sont importants. La bataille de la dignité, premier triomphe du mouvement Fatah le 21 mars 1968, est survenue une année après la défaite de 1967 pour monter aux sionistes que les palestiniens sont décidée à résister jusqu'à la libération de leur terre. Huit ans après, s'est déclenché la première révolte conduite par le peuple palestinien le 30 mars 1976 « la journée de la terre », le lien fusionnel entre les Palestiniens et leur terre que « nous célébrons depuis. Et que nous continuerons encore et toujours à célébrer jusqu'à la fin de la répression de notre peuple », a garanti l'ambassadeur de l'Etat de Palestine. À l'occasion de cette rencontre, M. El Hourani a réitéré la position de l'Autorité palestinienne qui refuse de reprendre les pourparlers avant le gel total de la colonisation. « On a compris qu'à travers les négociations, l'Etat sioniste gagne du temps et continue son plan de colonisation», a-t-il souligné. Le plus important aujourd'hui, selon le diplomate palestinien, est de réaliser la réconciliation interpalestinienne qui n'est pas souhaitée par les forces impérialistes à leur tête les Etats-Unis d'Amérique. Dans ces moments difficiles, l'ambassadeur palestinien a regretté le fait que, lors du dernier sommet arabe, la position arabe n'a pas été assez audacieuse. Comme tous les Palestiniens, il souhaite que tous les Etats arabes (ceux qui en ont) gèlent leurs relations diplomatiques et économiques avec l'entité sioniste. Ce souhait a été partagé par des représentants des partis politiques et de la société civile algérienne présents à cette rencontre. La secrétaire du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune, a souligné que la position de l'Algérie a été honorable et constitue une continuité de la position populaire. La présidente de l'association de la femme rurale, Saida Benhabiles s'est demandé où était la Ligue arabe lorsque les Algériens confrontaient seuls le terrorisme dans les années de « braise». Le représentant du MSP, le député Kouadri Abdelkader, a souhaité que l'Algérie soit la voisine de la Palestine. « Si c'était le cas, il n'y aurait pas eu de blocus contre le peuple palestinien, on aurait combattu avec lui. L'Algérie est parmi les rares pays arabes qui soutient le peuple palestinien avec sincérité », a-t-il dit. Pour le représentant du FLN, Sadek Bouguetaya, la question palestinienne n'a pas d'autres choix que l'unité des visions arabes et appelle à réformer la Ligue arabe. «Il est vrai qu'elle n'a pas accompli ce qu'on attendait d'elle mais je suis contre ceux qui appellent à sa disparition. Il faut opter pour la réforme de cette instance», a-t-il soutenu en rappelant la déclaration officielle d'Alger en 2005. « Nous restons toujours attachés à cette revendication », a-t-il conclu.