Photo : Makine F. Cette année, le slogan « 1000 villes, 1000 vies » choisi par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a pour objectif d'ouvrir les espaces publics à la santé, en organisant des activités dans des parcs, des réunions dans les jardins, des campagnes de nettoyage, des activités physiques et d'autres favorisant le bien-être. La devise de l'OMS renseigne sur l'intérêt porté par cette organisation onusienne à la santé en ville et aux nuisances auxquelles sont exposés les citadins. En tablant sur les zones urbaines, l'OMS veut attirer l'attention sur la croissance démographique au cours des 30 prochaines années dans ce milieu. Pour mieux sensibiliser sur ce phénomène, cette année, la célébration s'étalera sur 5 jours au lieu d'une journée comme cela a été le cas jusqu'à présent. Selon l'OMS, l'urbanisation est associée à de nombreux problèmes de santé liés à l'eau, à l'environnement, à la violence (et aux traumatismes de façon générale), à la mauvaise alimentation, à la sédentarité, ainsi qu'aux maladies non transmissibles telles que le cancer, le diabète et les maladies cardio-vasculaires (et à leurs facteurs de risque). En outre, l'OMS qui souligne que l'urbanisation présente un problème à plusieurs égards, explique que les populations pauvres qui vivent dans les villes sont plus touchées par un large éventail de maladies et autres problèmes de santé, et sont exposées à un risque accru de violence, de maladies chroniques et de certaines maladies transmissibles, telles que la tuberculose et le VIH/sida. Toutefois, l'OMS indique que des solutions existent pour s'attaquer aux causes sous-jacentes des problèmes de santé en milieu urbain. Elle a estimé, à cet effet, que l'aménagement urbain peut favoriser des comportements plus sains et la sécurité grâce à des investissements dans les transports, à l'installation de zones réservées à l'exercice physique et à la réglementation du tabac et de la sécurité sanitaire des aliments. Selon le Dr Oulmane, président de l'Association prévention par l'image (Primage) l'OMS a déjà attiré il y a quelques années l'attention sur la relation entre la ville et la santé. Dans les années 90, une des journées mondiales de la santé avait eu pour thème « La ville et la santé ». « Depuis, il faut reconnaître, qu'aussi bien à l'échelle mondiale qu'à l'échelle nationale, les choses n'ont pas évolué. Je pense même que dans certains cas, les choses ont empiré pour certaines villes à travers l'accentuation de l'exode rural et les multiplications de bidonvilles », souligne le Dr Oulmane. « Tout cela a entraîné une augmentation des problèmes de santé de plus en plus difficiles à contrer… Je pense donc que l'OMS fait bien de faire une piqûre de rappel à nos consciences afin de nous amener à agir, tous, pour des villes saines avec des gens sains… ».