Photo : Makine F. Les représentants de la CNEP, la BDL et le CPA ont confié, hier, à l'occasion d'une rencontre au forum El Moudjahid sur le financement des logements par le crédit bancaire, qu'ils attendent encore les textes d'application de la nouvelle mesure annoncée dans la loi de finances 2010, à savoir la bonification des taux d'intérêt dans le domaine du crédit immobilier. «Nous espérons des éclaircissements quant à l'application de cette nouvelle mesure. Nous ne savons pas si nos clients peuvent bénéficier ou pas encore des avantages de cette mesure. En attendant les textes d'application, nous avons besoin d'une note de procédure. Mais c'est une question de temps», affirme Bel Abbès Hossni, Directeur général de la BDL. Pour sa part, Lyes Ferouikhi, représentant du ministère de l'Habitat, fait savoir dans le même contexte que l'application de la mesure de la bonification des taux d'intérêt se résume en trois décrets exécutifs. «Ces décrets sont finalisés mais je ne peux pas vous avancer une date précise quant à leur application», révèle-t-il. Cela dit, assure de son côté Rachid Belaid, représentant de la CNEP, même si les textes d'application concernant la bonification ne sont pas encore visibles, ceci n'entrave en rien la pratique du crédit immobilier. «La CNEP s'est spécialisée dans le financement des logements en faveur des promoteurs et des particuliers. Aujourd'hui, la CNEP octroie des crédits pour l'acquisition des assiettes du foncier, ainsi que pour la construction des unités de logements sur ces mêmes assiettes. Sans oublier les particuliers à qui nous octroyons des crédits pour l'achat de ces logements que nous finançons ou autres. Nous avons aussi le crédit jeune au profit des jeunes de moins de 35 ans à qui nous pouvons offrir des prêts de 100 %», affirme-t-il. Le représentant de la BDL soutient, quant à lui, que les banques spécialisées dans le financement des logements s'adaptent aux nouvelles conditions et arrivent à soutenir les particuliers à faible revenu. «La BDL est encore jeune dans ce domaine mais nous nous attelons déjà à compresser le délais des traitements des dossiers», dit-il. Par ailleurs, le représentant du CPA, Rachid Metraf, revient sur les reproches de certains clients qui affirment que les crédits accordés ne sont pas suffisants, en soulignant que les prêts sont dégagés en fonction des revenus. «Il ne faut pas oublier que le crédit est un produit marchand qui a besoin d'une garantie de remboursement. Avant tout octroi de crédit, nous mesurons les capacités de remboursement pour ne pas mettre nos clients dans une situation de surendettement», conclut-il.