La Fédération des auto-écoles, branche UGCAA, entame depuis quelques semaines des rencontres régionales portant sensibilisation des exploitants locaux sur le document que la fédération compte transmettre au ministère de tutelle. Document axé essentiellement sur les propositions de l'organisation relatives au mode de fonctionnement des auto-écoles et la « bonne » formation des candidats, comme le souligne le président de la fédération, M. Aoudia. Contacté, hier, il fera savoir que le cycle de rencontres sera sanctionné par la réunion du conseil national de la fédération qui se tiendra dans les jours à venir dans la wilaya de Chlef . Augmenter le nombre d'années d'apprentissage du moniteur à 5 ans avant l'ouverture d'une auto-école et l'aménagement des circuits d'examen et d'apprentissage sont parmi les principales questions soumises ces jours-ci aux débats des réunions régionales. Le président de la fédération affirme que celle-ci a élaboré un document à présenter au ministère. « Les auto-écoles rencontrent plusieurs obstacles dans l'accomplissement de leur travail, notamment le manque de circuits d'examen et d'apprentissage et de matériel pédagogique », a-t-il indiqué, estimant nécessaire de revoir à la hausse, de 2 à 5 ans, le nombre d'années d'apprentissage d'un moniteur pour qu'il lui soit permis d'ouvrir une auto-école. Parmi les autres points formulés par le syndicat des auto-écoles, actuellement à l'étude, l'interlocuteur note l'intégration des manœuvres dans l'épreuve de circulation, toutes catégories confondues, l'unification de la méthode d'examens dans les 48 wilayas, la révision du délai d'ajournement à une semaine pour les candidats non reçus et la révision de la méthode d'attribution des agréments. Aussi, pour mieux cerner l'« hécatombe routière », la fédération espère, dit son président, l'installation d'une commission nationale d'enquête sur les accidents de la route. « Nous sommes prêts à être partie prenante ».M. Aoudia ajoute, au sujet des rencontres, que celles-ci ont également pour but d'informer l'opinion publique sur le travail des auto-écoles au nombre de 4.000 à l'échelle nationale. Il admet dans ce contexte qu'« une minorité de formateurs ne sont pas à la hauteur de leur mission et se livrent à des pratiques illégales qu'il faut combattre ».