La commission de discipline de la Fifa attend de pied ferme Zaher et sa délégation pour une seconde audience, ce 15 avril, sur la lâche agression qu'avait subie la sélection algérienne au Caire, le 12 novembre dernier. «Assurés», tous les Egyptiens le savent, qu'une sanction contre le football égyptien est inévitable, la presse, encore elle, poussée et instrumentée par les officiels restés «embusqués» monte au créneau et rouvre le dossier, comme toujours, à sa convenance. La presse, en un seul titre, s'acharne sur Raouraoua le désignant manipulateur de la…Fifa. Un «scoop» pour les Algériens de découvrir que Raouraoua a autant de poids. Tant mieux si la presse cairote dit vrai ! Et tant pis pour pour le président Samir Zaher qui s'était montré, pourtant, très prétentieux avant que le dossier de cette affaire n'atterrisse sur la table des juges de la Fifa et non de la Caf. Raouraoua et ses amis de la Fifa ont comploté contre l'Egypte estime-t-on sur les bords du Nil alors que ce sont les Egyptiens qui ont fait pression sur Blatter pour traîner la plainte algérienne depuis novembre pour un problème qui nécessitait une solution d'urgence. Les relais médiatiques de Zaher et ses sponsors officiels reviennent à la charge et ne s'en cachent pas. «Toute la nation égyptienne est fière du triomphe de l'équipe de Shehata, du sacre en Can et, surtout de la sévère défaite infligée (4-0) aux Algériens mais quand on se rappelle que ce sont «eux» (pour ne pas nommer les Algériens) qui joueront le Mondial (sans rappel du but de Antar qui les hante), notre joie et notre bonheur restent …tristes. La presse cairote panique. S'affole. Sinon, comment expliquer ces retournements de style passant de l'accusation à l'appel à l'arrangement du contentieux entre Raouraoua et Zaher avant le verdict du 15 avril. Un art égyptien, celui de nager dans les eaux troubles et sentir «bon» avec la vase sur la peau. Une publication est allée jusqu'à plagier une maxime algérienne (il m'a frappé, il a pleuré et m'a précédé pour la plainte chez le juge). L'aphorisme sonne faux dans sa prononciation «Nilique». La presse égyptienne aux ordres s'étonne que la Fifa n'ait pris en compte que l'agression du Caire et refusé le «dossier» de Zaher sur les troubles du match d'Oumdourman. Un sac de bluff aussi gros que Zaher et cette élimination consommée contre les Algériens que les officiels égyptiens veulent faire passer dans la boîte à lettres de la Fifa qui refuse le trop d'indulgence pour son protégé de l'Afrique. Le grotesque avait déjà été atteint par l'instance de Blatter en «calmant» l'affaire du Caire. Mais ce qui dérange et ébranle carrément les porte-voix de Zaher, c'est cet homme au nom de Raouraoua qu'ils accusent de vouloir les punir parce qu'il dispose de tous les soutiens des autorités politiques, particulièrement le Président Bouteflika. Les Algériens tout comme la presse n'ont jamais contesté le ou les soutiens des ministres de Moubarak ou du «Raïs» lui-même pour son président de fédération, le sulfureux Zaher qui doit vivre l'angoisse de son parcours à la veille du rendez-vous de Zurich. Les «décideurs» de la presse cairote, pour contrer la plainte de l'Algérie déposée par Raouraoua en appellent solennellement le gouvernement égyptien à agir très vite. «L'Egypte politique devra intervenir énergiquement et soutenir Zaher !»scandent les éditorialistes sportifs et toutes les têtes téléguidées des écrans sur «Nilsat». A Alger, les bonnes nouvelles sur la santé de nos mondialistes se confirment de jour en jour. Dans deux mois, Raouraoua et sa délégation seront en Afrique du Sud. Ce 15 avril, les pleurnicheuses professionnelles seront à Zurich …devant le conseil de discipline. • Zaher a un dossier vide Devant être auditionné demain par la FIFA (deuxième audition) dans l'affaire de l'agression de l'équipe nationale, le président de la FEF, Samir Zaher est attendu aujourd'hui à Zurich. Zaher sera accompagné par la responsable des relations extérieures, Mme Sihr El Houari et le responsable marketing, Amrou Ouahbi. La délégation égyptienne sera accueillie par son avocat italien chargé de l'affaire. La partie égyptienne, avec un dossier vide, ira à Zurich pou limiter les dégâts à moins d'accepter la condition posée par Raouraoua à savoir le pardon officiel au peuple algérien.