L'Algérie continue de mobiliser pour redonner à la région sahélo-saharienne sa vocation d'échanges, de paix, de stabilité et d'éviter une éventuelle intervention étrangère. Les chefs d'état-major des sept pays de la région (Algérie, Burkina Faso, Libye, Mali, Mauritanie, Niger, Tchad) se sont retrouvés hier à Alger pour un échange d'analyses et d'informations sur la situation sécuritaire, un examen de l'évolution de la lutte antiterroriste dans la région qui abrite de nombreux groupes affiliés à al Qaïda. Cette réunion, qui «permettra aux différentes parties d'entrevoir les voies et moyens susceptibles de mettre en place une stratégie collective et coresponsable de lutte contre le terrorisme et le crime transnational», selon un communiqué du ministère de la Défense, s'inscrit dans le prolongement de la conférence sur «le terrorisme dans le Sahel», des ministres des Affaires étrangères des sept pays qui s'est tenue à Alger le 16 mars dernier. Avant cette réunion qui prouve l'engagement «sans faille et sans conditions» des sept pays concernés à œuvrer pour une stratégie commune de lutte contre le terrorisme et les questions de sécurité connexes, les chefs des services de renseignements se sont retrouvés le 4 avril dernier dans la capitale algérienne pour débattre de la coordination sécuritaire, de la lutte contre al Qaïda et du traitement du renseignement, comme vecteur fondamental de toute coordination transnationale contre ces groupes qui ont opté pour les enlèvements et les rançons.