Plus fort que le bug informatique. Plus puissant qu'un krach boursier. La colère du volcan Eyjafjöll a plombé l'économie mondiale. L'high-tech de l'Homme, qui rêve de dompter la nature, a établi ses limites. De minuscules particules, conglutinées en nuage porté par la force d'Eole, et, la belle mécanique s'enraye. En cette ère de «lumières», où le feu, dans ses diverses expressions, carbonise l'eau, l'air et la terre, compromet l'équilibre des quatre éléments, le volcan a craché ses laves de dégoût sur une époque où la machine se substitue, ardemment, à l'Homme. L'éruption volcanique de la glaciale Islande, infime partie de ce puissant magma en fusion, cœur de notre demeure commune, met à nu la fragilité de l'être et de ses faillibles inventions. Parfois le génie de l'Homme reste sans clé.