Heureux qui comme un pinçon égayera un printemps plein de promesses. La tendance est au vert aujourd'hui, le tapis écologique se déroule sous les pieds dans l'attente d'une bonne moisson d'avril. On est paré, parait-il pour un été qui échappe aux bouleversements climatiques. C'est le retour des quatre saisons qui s'affichent allègrement dans le strict respect de l'écosystème. Le mois du patrimoine reprend des couleurs. Sites et monuments sont visités dans un pèlerinage presque religieux. Des colonnes de bambins défilent aux musées pour faire parler les statues, César, Juba, Saint Augustin, reviennent cette semaine pour donner une leçon d'histoire dans la plus belle université printanière. Dans ce grand remous culturel, il y a quelque chose qui bouge dans la société. On en est presque en communion avec sois même pour nous redécouvrir à tâtons. Des grandes manifestations récréatives, nous révélent l'abondance une culture longtemps sous l'entonnoir. Mars à qui on accorde la parution du génie dans ce mois des fous, a engrangé des dizaines de festivals. Celui des arts traditionnels, la Sbiba, El Melhoun sans oublier la fête de Sidi Ben Ouda. Avec la journée du savoir et du Ilm, la commémoration de Cheikh Abdelhamid Ben Badis a ouvert le champ au mois du patrimoine qui bat son plein. Le mois du patrimoine, c'est aussi les sorties de plein air. Les Algériens s'acquittent fort bien de ce devoir de culture pour prendre la direction des bois. Une évasion hebdomadaire avec une perspective sur un horizon plus large. Même que la grande bleue a commencé à attirer les amoureux de sable fin. Les plages retrouvent la romance du coup de soleil et des baignades précoces. Le bourgeonnement est à son pic. Les floralies quant à elles, retrouvent les adeptes de la nature. Même le grand parc naturel d'El Hamma est de nature à nous faire revivre ses baigneuses dans la discrétion totale de ces feuillages. On a tout pour faire la ballade des gens heureux.