Le ministre des Finances, Karim Djoudi a affirmé, jeudi, que le contrôle par l'Etat de la profession de comptable constituait la nouvelle tendance adoptée par plusieurs pays suite à des scandales financiers qui étaient à l'origine de la banqueroute de certaines compagnies. Celle-ci a mis en doute la responsabilité des experts comptables et des commissaires aux comptes. M. Djoudi qui répondait aux interrogations des députés a précisé que cette loi s'inscrit en droite ligne des réformes initiées par plusieurs pays des plus libéraux qui ont promulgué des textes visant la modernisation de la profession de contrôle juridique sur les comptes. A une question sur l'éventuelle ouverture de la profession de comptable aux bureaux étrangers, le premier argentier du pays a écarté cette hypothèse rappelant la condition de jouir de la nationalité algérienne pour prétendre exercer une profession d'expert comptable, de commissaire aux comptes ou de comptable agréé activant à son propre compte, dans une société ou dans le cadre d'un groupement. L'élaboration de ce projet a été faite en raison, a-t-il justifié, des dysfonctionnements et des crises internes qui ont entravé le déroulement du Conseil de l'organisation nationale et qui ont été à l'origine d'un grand retard accusé en matière de traitement des demandes d'accréditation et dans les domaines de la formation, de la mise à niveau et de l'absence d'examens d'expertise comptable depuis 2002. Enfin, le ministre a indiqué que 8 des 12 textes d'application étaient fin prêts. Par ailleurs, M. Djoudi a souligné que les trois sociétés étrangères de consulting et d'audit, à savoir Deloitte, KPMG et Price Water House activant actuellement en Algérie ne disposent pas d'agrément dans le domaine de l'expertise et de l'audit.