Le Conseil de sécurité proroge à l'unanimité jusqu'au 30 avril 2011, le mandat de la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (Minurso), présente sur place depuis 1991 avec un personnel fort de 224 militaires et 276 civils. Il exhorte aussi les deux parties, le Maroc et le Front Polisario, à poursuivre les pourparlers informels restreints dans la perspective d'un cinquième round des négociations sous les auspices du Secrétaire général, sans conditions préalables pour parvenir à une solution politique juste, durable, mutuellement acceptable et qui pourvoit à l'autodétermination du peuple du Sahara occidental. Pour la première fois, cette prolongation a été adoptée après de houleux débats sur la question des droits de l'Homme et des représentants africains ont révélé que plusieurs membres du Conseil de sécurité ne sont pas associés à la rédaction des résolutions sur le Sahara occidental. La France, comme attendu, s'est mise au travers de la mise en place d'un mécanisme de contrôle et de surveillance des droits de l'homme au Sahara occidental revendiqué par toutes les organisations des droits de l'Homme qui ont visité le Sahara occidental, Ban ki-moon, le Secrétaire général des Nations unies et M. Christopher Ross, son envoyé spécial. Les 14 autres membres du Conseil ont eu beau rappeler que, le Sahara occidental est le seul pays en Afrique qui attend un processus de décolonisation, le mandat de la Minurso est l'organisation d'un référendum sur l'indépendance du peuple sahraoui et qu'elle est la seule mission onusienne dépourvue de mécanismes de surveillance des droits de l'Homme, le représentant de patrie des droits de l'homme est resté de marbre. De la dimension humaine du conflit, seul le programme des visites familiales intéresse Paris et …Rabat qui s'opposent à la protection et la promotion des droits de l'Homme au Sahara occidental. Naturellement, Ahmed Boukhari, le représentant du Front Polisario à l'ONU, a dénoncé « l'échec du Conseil de sécurité à défendre et protéger les droits de l'Homme au Sahara occidental ».