Et encore une-énième, a-t-on envie de lâcher- distinction pour la grande romancière algérienne, qui jouit depuis quelques années, d'une notoriété internationale jamais démentie. En marge de sa présence à la 23ème édition de la Foire internationale du livre de Tunis qui vient de clore ses portes dans la capitale tunisienne, l'auteure de la fameuse trilogie du « Chaos des sens », a reçu l'Ecusson de la Femme arabe par l'Organisation de la femme arabe. Le trophée lui a été remis par le ministre tunisien de la culture et de la Sauvegarde du Patrimoine. Une marque de reconnaissance pour toute l'œuvre romanesque dont écrivaine algérienne s'est illustrée dans le monde. Mais aussi à titre de son engagement, pour la défense des droits et des causes de la femme dans le monde arabe. Un hommage grandiose qui s'est déroulé au cours de la soirée musicale, animée par l'artiste libanaise Jahda Wahba. Cette dernière s'est épanchée en chantant les poèmes de la romancière algérienne qui a exprimé ses remerciements et sa gratitude à la Tunisie et à Mme Leila Ben Ali, épouse du président de la République et présidente de l'OFA. Et de souligner qu'il s'agit là d'un hommage qu'elle porte dans son coeur, elle qui, sa vie durant, n'a jamais cessé de défendre les causes de la nation arabe. Il faut bien rappeler qu'au cours de ses 25 ans de carrière, Ahlam Mosteghanemi a écrit des romans à très grand succès tels que «Mémoire de la chair», «L'anarchie des sens» et « Passant d'un lit ». Elle est devenue la première femme algérienne à écrire un roman en langue arabe et le premier auteur arabe contemporain à vendre des centaines de milliers de livres et à rester en tête des meilleures ventes, pendant des années au Liban, en Jordanie, en Syrie, en Tunisie et aux Emirats Arabes Unis. En 1998, Mosteghanemi a reçu le prix Naguib Mahfouz pour « Mémoire de la chair », un roman traitant de la lutte de l'Algérie contre la domination étrangère et des problèmes affectant la nation émergente après son indépendance. Le comité de remise du prix décrit l'auteur comme « une lumière qui illumine cette profonde obscurité. Elle a réussi à rompre l'exil linguistique auquel le colonialisme français avait condamné les intellectuels algériens».