Cette décision annoncée, ce matin, par le vice-président aval à Sonatrach, rentre dans le cadre des efforts visant à protéger l'environnement. Elle est également motivée par le souci de présenter au consommateur un «produit de qualité». Le raffinage connaît aujourd'hui une vaste opération de réhabilitation et de modernisation à la faveur du travail de restructuration engagé depuis quelques années par Sonatrach. Cette refonte a pour objectif de présenter au citoyen un produit de qualité tout en préservant sa santé et son environnement. «Des efforts importants ont été consentis dans ce domaine par Sonatrach dont la capacité de raffinage a atteint un volume de 21 millions de tonnes», selon Abdelhafid Faghouli invité ce samedi matin sur les ondes de la chaîne III. Il assure, à cette occasion, que «l'année 2013 verra la suppression totale de la vente de l'essence avec plomb sur le marché national». Il annonce sur un autre plan, une production de 30 milliards de mètres cubes de gaz de plus dans les cinq prochaines années. Cette augmentation portera le volume de production de Sonatrach à 85 milliards de mètres cubes. Pour atteindre ce seuil, la société a dû beaucoup investir ces deux dernières années dans le secteur de production du GNL, notamment. A ce titre, M. Faghouli rappelle les grands projets qui sont en cours de réalisation ou projetés pour les années à venir. «Nous avons en cours de réalisation le GNL de Skikda qui nous permettra d'augmenter nos capacités de production de près de 4 millions de tonnes vers 2012. Outre l'unité de GNL d'Arzew attendu pour 2012 qui, elle aussi, participera avec une production de 4,7 millions de tonnes il y a le Medgaz, ainsi que le projet Galci dont la réalisation est prévue pour la fin de l'année», a-t-il expliqué. Le lancement de ces projets va devoir permettre à l'Algérie de produire ces 30 milliards de mètres cubes dont il est question. Les retombées de la crise ont fait subir des pertes assez importantes à Sonatrach, soit 4 milliards de dollars. Un déficit qui ne semble pas perturber pour autant les investissements dans l'industrie gazière toujours maintenus. On parle d'un peu plus de 5 milliards de dollars. Une obstination que M. Faghouli explique par le fait que «l'augmentation des capacités de production demande forcément des investissements très lourds». Mais, en contrepartie, Sonatrach va devoir opter «pour une meilleure valorisation et les meilleurs marchés pour rentabiliser dans les plus brefs délais ces dépenses», argumente-t-il avant d'affirmer plus loin : «L'apport des nouvelles capacités de transport permettra d'affermir notre position sur le marché méditerranéen et d'autres marchés dans le domaine de l'exportation du gaz naturel.» Avec les capacités de liquéfaction actuelles et celles prévues pour les prochaines années, l'Algérie est, selon lui, bien partie pour accéder à des marchés autres que le marché européen. «Nos prévisions en matière de nos capacités de production de gaz naturel font état d'une flexibilité qui nous facilitera l'accès à des marchés plus valorisants que le marché européen», dit-il. A noter enfin que le volume de gaz consommé par le marché national a connu une croissance considérable. Il est estimé à 24 milliards de mètres cubes dont la plus grande part revient à la production de l'électricité.