Résumé de la 95e partie n Belle recrute des ouvriers agricoles qui disparaissent mystérieusement. Sa fille adoptive disparaît également, ainsi que les prétendants qui viennent la demander en mariage. Toutes ces disparitions auraient dû mettre la puce à l'oreille aux voisins. Mais ici, à la Porte, on apprécie beaucoup Belle Gurnness, toujours joyeuse et généreuse, et puis, chacun s'occupe de ses affaires… Les mois passent… Le 28 avril, dans la nuit, les voisins aperçoivent un grand feu. On se précipite et on découvre que c'est la ferme de Belle qui brûle. On tente d'éteindre le feu, mais ce dernier a tout ravagé, et Belle et ses enfants sont dans la maison ! Quand on parvient à éteindre le feu, toute la ferme, la grange et même les arbres sont calcinés. Au matin, on creuse les décombres et on découvre quatre corps carbonisés : celui d'une femme sans tête et de trois enfants. — c'est Belle et ses enfants ! On s'apitoie sur le sort de cette femme, si durement éprouvée dans sa vie – elle a perdu deux maris et deux enfants – et voilà qu'elle meurt, avec le reste de ses enfants, dans un incendie. Triste destinée… Une fois le choc surmonté, on s'interroge sur les causes du sinistre : accidentel ou criminel ? Belle, répète-t-on, est une femme charmante, mais on découvre qu'elle n'a pas que des amis. En effet, son ancien ouvrier agricole, Ray Lamphere, a de sérieuses raisons de lui en vouloir. Il a travaillé pour elle pendant plusieurs mois, il affirmait même l'avoir séduite. Il s'apprêtait à l'épouser quand un homme, Andrew Helgelein, un suédois (Lamphere, lui, est américain), l'a demandée en mariage. Elle l'a alors renvoyé… Depuis, il la déteste et a même juré de se venger d'elle. Sans tarder, le shérif Al Smutzer et ses adjoints se présentent à son domicile. — Ray Lamphere, nous vous arrêtons ! Il ne comprend pas ce qu'on lui veut. — je n'ai rien fait ! — vous êtes accusé d'avoir incendié la ferme de Belle Gurnness et d'avoir ainsi causé sa mort et celle de ses enfants ! Lamphere bondit. — mais vous êtes fou ! — tout le monde sait que vous l'aviez menacée ! — c'est vrai, mais je n'ai pas brûlé sa maison, je ne suis pas un criminel ! J'ai passé toute la soirée chez moi ! — est-ce que vous avez un alibi ? — non, j'étais seul ! — alors, l'accusation reste valable ! On procède à son arrestation. On l'interroge longuement, mais il continue à nier. — je n'ai pas incendié la ferme ! — vous avez quand même menacé Belle Gurnness ! — oui, mais c'était sous l'effet de la colère… Je l'ai servie loyalement et elle s'apprêtait à m'épouser, quand cet homme est arrivé… Elle l'a choisi, parce qu'il était plus riche que moi ! (à suivre...)