Résumé de la 9e partie n Importunée par les prétendants, Djazia les soumet à une épreuve. Tous échouent, à l'exception de Dhiyab qu'elle décide d'épouser. Le mariage est célébré peu après. Dans certaines versions, Dhiyab répudie Djazia avant même de l'avoir épousée. Le temps passe. Un jour, la sécheresse s'abat sur la région. les nomades, qui ne vivent que de leurs bêtes, ne cultivant ni champs ni vergers, n'ont pas de réserves. Et leurs bêtes, privées d'herbe et d'eau, meurent les unes après les autres. Les Berbères, eux, dans leurs ksour, ont amassé des réserves de blé, de mil et d'orge et ne semblent pas souffrir de la faim. Les bédouins les auraient bien attaqués, mais ils sont trop faibles et les ksour sont bien défendus. Il ne restait plus, aux Banou Hilal, que la négociation. Cheikh Ghanem, avec une délégation, se rend chez les Zénètes. Il est reçu par leur chef auquel on donne, dans les récits, le nom de Khelifa Zénati. — Nous venons te demander de nous aider. Nous n'avons plus rien à manger, nos bêtes sont affamées et ne donnent plus de lait. Nos enfants et nos vieillards meurent les uns après les autres ! — Que nous proposez-vous, en échange ? — Ce qui nous reste de nos bêtes… Nous pouvons aussi vous céder quelques-uns, de nos jeunes hommes comme esclaves ! Mais Khelifa Zénati secoue la tête. — Je ne veux rien de cela ! — Alors, que veux-tu ? — Je veux la belle Djazia ! La délégation, sans même consulter la jeune femme, donne son accord. De retour dans la tribu, cheikh Ghanem la convoque. — Tu vas quitter la tribu, lui dit-il. La jeune femme est étonnée. — Nous avons accordé ta main à Khelifa, le chef des Zénètes. C'est son exigence pour nous donner des vivres. — J'obéirai, dit-elle. Dans les versions où elle épouse Dhiyab, celui-ci la répudie, pour qu'elle puisse appartenir à ce nouveau chef de tribu. Dans les versions où Djazia est seulement promise à Dhiayab, celui-ci se désole, car il aime la jeune femme. Mais lui, non plus, ne peut s'opposer à la volonté de la tribu. Djazia et Dhiyab appartiennent à la même tribu dont l'intérêt prime sur les intérêts individuels. Avant de partir, la jeune femme va voir son soupirant. — Je pars, dit-elle. — Ainsi, tu vas appartenir à ce zénète ! — Nous ne pouvons faire autrement, c'est son exigence pour nous livrer des vivres, et, sans ces vivres, notre tribu ne pourrait vivre ! — Alors, pars ! — Ne t'inquiète pas, je reviendrai ! (à suivre...)