Résumé de la 13e partie n Djazia obtient de son époux de rentrer dans sa famille. Elle lui a promis de revenir, mais par un subterfuge, elle se délie de son serment.. Les jours et les semaines passent et Khlifa Zénati s'impatiente : Djazia lui a promis de revenir, mais elle ne se décide pas à quitter sa tribu. Il envoie donc une délégation la chercher. Mais la jeune femme répond : — Dites-lui que je ne retournerai pas chez lui ! — As-tu oublié le serment que tu as fait de revenir auprès de son époux ? La jeune femme hausse les épaules. — Mon serment, je l'ai respecté ! — Comment cela ? dit l'homme, tu refuses de retourner auprès de ton époux ! — Si, dit la jeune femme ! Dès que je suis partie, j'ai fait marche arrière et j'ai été retrouvé mon époux. — C'était pour récupérer ton peigne que tu avais oublié ! — C'était un prétexte : ainsi, partie, je suis bien retournée auprès de lui, j'ai rempli ma promesse... Quant au second départ, je n'ai rien promis ! Les sages de la tribu, qui ont assisté à la scène, hochent la tête. — Elle a bien tenu sa promesse ! Et pour le second départ, elle n'a rien promis ! On ne peut tenir Djazia pour une menteuse, bien au contraire ! Les délégués sont furieux. Ils repartent sans Djazia. A quelques jours de là, Cheikh Ghanem rend l'âme. On envoie aussitôt des hommes chercher Dhiyab, qui fait paître les troupeaux de ses oncles maternels dans le désert. Il doit succéder à son père à la tête de la tribu. Chez les Zénètes, c'est la colère. — Elle m'a trompé, dit son époux, mais je jure de la reprendre et de ne plus jamais la laisser repartir chez elle. Des hommes sont aussitôt envoyés surveiller les parages du camp des Bédouins. A quelques temps de là, le camp se vide brusquement de ses hommes, partis razzier une caravane que leurs éclaireurs leur ont signalée. On en informe aussitôt Khlifa Zénati qui, à la tête d'une petite troupe prend la direction du camp des Banû Hilâl. Il n'y a que quelques adolescents pour garder la tribu : les hommes de Ben Ali Chrif les éparpillent aussitôt. Le Zénète se précipite vers la tente de Djazia et la fait sortir. — Enfin, lui dit-il, je mets la main sur toi ! — Tu n'es qu'un lâche, crie la jeune femme, tu aurais dû venir au moment où les hommes étaient là, tu les aurais affrontés en homme ! — Je ne viens pas faire la guerre ni piller, dit le Zénète, je viens juste reprendre un bien qui m'a été ravi ! — Je ne t'appartiens plus, tu ne livres plus de grains à ma tribu ! — Qu'importe, tu es mon épouse, tu dois retouner avec moi ! Il faudra que tu m'enlèves de force ! Il l'enlèves. La petite troupe chevauche depuis un moment quand Djazia aperçoit comme le bruit lointain des sabots de cheval... Et si c'était Dhiyab qui vient à son secours ? Elle doit tout faire pour retarder la troupe et permettre aux siens de rejoindre les ravisseurs (à suivre ...)