Emeutes De violentes manifestations y ont été enregistrées. La paisible localité de Béni Ounif, située à quelque 110 km du chef-lieu de la wilaya de Béchar et à 4 km seulement de la frontière algéro-marocaine, a été le théâtre, samedi dans la matinée, d?une violente manifestation populaire qui s?est soldée par l?incendie de plusieurs institutions étatiques. Ainsi, les sièges de l?APC, de la daïra, de la DCP, des services agricoles, de l?agence foncière et de l?inspection des impôts ont été incendiés, de même que deux véhicules appartenant à Sonelgaz et à l?Epedemia. A l?origine de ce mouvement de colère : les fréquentes coupures d?électricité enregistrées dans la région, selon certaines sources. Alors que d?autres sources parlent du refus du président de l?APC de recevoir des jeunes qui voulaient lui exposer leurs problèmes, ce qui a poussé des dizaines de personnes à sortir dans la rue et à crier violemment leur colère et leur ras-le-bol. Les manifestants ont demandé le départ du maire (qui est à son quatrième mandat), la dissolution de l?APC, le règlement du problème des coupures d?électricité et celui du chômage? Informé, le wali de Béchar s?est déplacé, dans l?après-midi de samedi, sur les lieux de la manifestation où il a annoncé le gel des activités de l?APC sur une décision du ministère de l?Intérieur. Dans la wilaya de Oum el-Bouaghi, un autre mouvement de colère a été signalé en début de semaine dans la localité de Bir el-Khechba. Cette manifestation, caractérisée par la perturbation du trafic routier, a été déclenchée à la suite du décès accidentel d?un jeune homme de 20 ans, après la suppression de ralentisseurs sur la route allant vers Aïn Babouche, Ksar Sbihi et Guelma.
