Comportement n Les mutations qu'a connues notre pays, ces dernières années, ont généré de nouveaux besoins. De nos jours comme dans le commerce, l'enseignement ou l'industrie, l'introduction de nouveaux systèmes de travail s'impose chaque jour davantage. Pour être à la page, les institutions, les administrations et les entreprises se doivent de faire régulièrement des «mises à jour». Et pour cause : le monde avance très vite et ce qui est utile et performant aujourd'hui ne le sera pas forcément demain. Dans le cas de notre pays, beaucoup de retard a été accusé. Dans le domaine de la monétique par exemple, nous sommes très loin de ce qui se fait ailleurs puisque le paiement se fait essentiellement et presque exclusivement en espèces. Mais les choses vont changer progressivement, promettent les autorités. Pour cela, des dispositifs destinés à généraliser l'utilisation des nouvelles technologies ont été lancés. C'est ainsi que les cartes à puce ont fait leur apparition dans de nombreux secteurs. Outre Algérie Poste et les banques qui ont mis en place des cartes de retrait d'argent, la Caisse nationale de sécurité sociale des travailleurs salariés (Cnas) et l'Entreprise nationale de commercialisation et de distribution des produits pétroliers (Naftal) ont introduit la carte Chiffa et Naftal Card avec pour objectif d'améliorer leurs prestations à travers la suppression progressive de l'usage du papier et des liquidités. Pour leur part, des bouquets de télévision arabes et français ont mis sur le marché des cartes similaires permettant la réception des chaînes cryptées après avoir mis un terme au piratage. D'autres opérateurs et organismes comptent également recourir à cette technologie dans les prochains mois. Autant dire que les cartes à puce s'installent petit à petit. Une question se pose dès lors : l'Algérien est-il prêt à les utiliser systématiquement ? A voir le «sort» qui a été réservé par les titulaires de comptes courants postaux (CCP) à la carte de retrait qui a été gratuitement mise à leur disposition, l'on est tenté de répondre par la négative. «Il y a un début à tout», relèvent néanmoins des professionnels du secteur des nouvelles technologies pour qui «l'utilisation systématique des cartes à puce est une question de temps». Selon eux, cette technologie offre bien des avantages «que les Algériens finiront par découvrir». «C'est à ce moment-là, et à ce moment-là seulement, qu'ils les adopteront définitivement», prédisent-ils. Wait and see…