Résumé de la 119e partie n Marie est non seulement accusée de meurtre, mais aussi de sorcellerie, avec l'affaire de l'incendie du château de Montpensier. L'inspecteur Normand, qui a enquêté sur l'affaire de sorcellerie, a entendu les rumeurs qui circulent sur le compte de Marie. Il décide de se rendre dans les Alpes où madame Pintou, qui a assisté à l'agonie de Léon Besnard, se trouve. La femme a été la maîtresse de Léon et Marie n'a pas hésité à vendre la maison que le couple lui louait. — votre maison a été cambriolée, dit l'inspecteur. Mais il s'empresse d'ajouter. — ne vous inquiétez pas, rien n'a été pris ! Je crois même que le vol était feint ! Madame Pintou s'attaque aussitôt à Marie Besnard. — elle a fait exprès de vendre la maison, pour m'en déloger ! — je croyais que vous étiez amies ! — au temps de Léon, oui, mais depuis sa mort, elle fait tout pour que je parte ! L'inspecteur en vient aux rumeurs. — vous avez assisté à la mort de Léon Besnard… — oui ! Et elle éclate. — Léon est mort empoisonné ! L'inspecteur hoche la tête. — C'est ce qui se dit… Mais ce n'est qu'une rumeur… — bien sûr que ce n'est pas une rumeur, puisque je peux témoigner ! Léon m'a dit que sa femme avait versé un produit dans sa soupe… — il vous a dit lequel ? — non, il a dit qu'il y avait déjà du liquide dans son assiette… — ensuite ? — il s'est trouvé mal, j'ai vu son état empiré, et je l'ai vu mourir ! — et sa femme ? Savait-elle qu'il s'était confié à vous ? — non. Le policier sait que madame Pintou déteste Marie et cherche à lui faire du mal. Mais il se dit aussi que ce qu'elle dit est peut-être la vérité. En tout cas, il y a eu beaucoup de morts dans l'entourage de la femme. Cependant, il ne procède pas tout de suite à son arrestation : pour le faire, il lui faut des preuves. Le juge Roger est désigné pour instruire l'affaire. Il n'a que vingt-cinq ans, et c'est sa première affaire importante. Il commence par ordonner une enquête sur la mort de Léon Besnard. Il fait exhumer le cadavre, le 11 mai 1949, au cimetière de Loudun. Il fait procéder à une autopsie et remplit dix bocaux d'organes, qu'il fait expédier à un expert agréé, le docteur Béroud de Marseille. Dans les bocaux, il y a des cheveux du mort, son larynx, ses yeux… Après avoir étudié les organes, Béroud fait son rapport : il a trouvé, pour un kilogramme de matières, 15 mg d'arsenic ! Pour les policiers, il n'y a pas de doute : Léon Besnard est mort empoisonné ! Le 21 juillet, à sept heures du matin, on frappe chez Marie, le commissaire principal Nocquet procède à son arrestation. (à suivre...)