Résumé de la 8e partie n La police apprend enfin la rumeur qui circule depuis une année à Loudun : Marie aurait empoisonné son mari ! Mais la police ne procède pas à l'arrestation immédiate de Marie. Il faut, s'il y a accusation, des preuves. Le juge Roger est désigné pour instruire l'affaire. Il n'a que vingt-cinq ans, et c'est sa première affaire importante. Il commence par ordonner une enquête sur la mort de Léon Besnard. Il fait exhumer le cadavre, le 11 mai 1949, au cimetière de Loudun. Il fait procéder à une autopsie et remplit dix bocaux d'organes, qu'il fait expédier à un expert agréé, le docteur Béroud de Marseille. Dans les bocaux, il y a des cheveux du mort, son larynx, ses yeux… Après avoir étudié les organes, Béroud fait son rapport : il a trouvé, pour un kilogramme de matières, 15 mg d'arsenic ! Pour les policiers, il n'y a pas de doute : Léon Besnard est mort empoisonné ! Le 21 juillet, à sept heures du matin, on frappe chez Marie. — Qui est-là ? demande-t-elle, apeurée — Police ! Il se passe un moment avant qu'elle n'ouvre la porte. — Je me méfie quand on vient frapper à ma porte… Mes voisins ne sont pas toujours corrects avec moi ! Le commissaire principal Nocquet lui signifie l'objet de sa visite. — Madame Besnard, vous êtes en état d'arrestation ! Marie fronce les sourcils. — C'est toujours pour cette affaire de sorcellerie ? — Non, madame… — Alors, c'est pour le cambriolage de la maison de madame Pintou… Comme pour le château d'Auguste Massip, on veut me coller cette affaire ! Le commissaire est plus grave. — Non, madame, vous êtes inculpée dans une affaire de meurtre ! Elle s'affole. — De meurtre ? — Oui, vous êtes accusée d'avoir empoisonné votre défunt époux ! — Voyons ce n'est pas sérieux ! — Le corps de défunt a été exhumé, des analyses ont été faites et on a trouvé une quantité importante d'arsenic dans ses organes ! — Cela ne peut être moi ! — Vous avez le temps d'organiser votre défense ! Il s'adresse à elle. — Allez-vous me suivre ou faut-il vous menotter ? — Epargnez-moi cette humiliation…. Elle le suit. Mais dehors, devant sa maison, les voisins sont sortis et certains ne cachent pas leur joie. — Elle aura le châtiment qu'elle mérite ! (à suivre...)