Comment Angela Merkel, réputée si terne et si peu charismatique, est-elle devenue la première femme à diriger l'Allemagne ? La première bande dessinée consacrée à «Angie», fille de pasteur, élevée dans la RDA communiste, tente de répondre avec humour à cette épineuse question. Sur la couverture de la BD Miss Tschörmänie, Angela Dorothea Merkel, née Kasner, est grimpée sur la plus haute marche du podium. Seule. Tous ses adversaires et amis politiques regardent la flapie «Angie» faire le V de la victoire, couronne sur la tête, drapeau allemand en écharpe, regard de chien battu. La dirigeante de l'Union démocrate-chrétienne (CDU), entrée en politique à 35 ans, a coiffé sur le poteau tous ses adversaires. «J'ai réussi, j'ai réussi pour de vrai !», jubile-t-elle lorsqu'en 2005 elle est désignée chancelière à l'issue des joutes politiques avec le chancelier sortant Gerhard Schröder. A trois mois des élections législatives où Angela souhaite se succéder à elle-même, l'ouvrage brosse le portrait d'une chancelière peu glamour mais sympathique. On y suit bébé Angela, née à Hambourg et qui traverse la frontière interallemande dans un couffin quand son père décide d'aller s'installer en RDA. Et c'est dans le sillage de la chute du Mur qu'Angela Merkel fait ses débuts politiques. «Elle est la femme politique la plus puissante» et «elle a une histoire personnelle incroyablement captivante», résume Hollstein.