L'Egypte ancienne a été un autre pays de la magie. Les magiciens y formaient une sorte de caste, très sollicitée par les différentes classes de la société, y compris les classes dirigeantes. La magie funéraire tenait une place particulièrement importante dans les croyances et le culte. On croyait que l'empire des morts était gouverné par le dieu Osiris qui jugeait les actes des défunts, assurant le bonheur éternels aux personnes bonnes et pieuses et punissant les méchants qu'il condamnait à la faim, à la soif et aux ténèbres sans fin. C'est par peur de tomber sous l'effet d'une condamnation qu'on recourait à la magie des prêtres, qui, croyait-on, avaient le pouvoir d'influencer les dieux pour faire changer leur verdict concernant les morts. On glissait dans les sarcophages le fameux livre des morts qui expliquait aux défunts les obstacles qu'il allait rencontrer dans son voyage dans l'au-delà ainsi que les formules qu'il doit prononcer pour plaider sa cause. Un rouleau enseigne surtout les noms secrets des dieux et des démons qu'il faut invoquer. On croyait, en effet, que la connaissance de ces noms permettait au mort de plier les dieux et les démons à sa volonté et d'obtenir d'eux tout ce qu'il désire. C'est par la connaissance de ces noms que le pharaon mort pouvait se placer même au-dessus des dieux.