Médiumnité n Si le spiritisme a connu d'indéniables succès avec des médiums tels que Dounglas Hume, Eusapia Palladino ou Gursik, il a eu aussi ses charlatans, comme les sœurs Fox. Les expériences spirites se sont multipliées durant la seconde moitié du XIXe et les vingt premières années du XXe siècle. La première guerre mondiale, qui a fauché des millions de vies, va les encourager : une mère, un père, une épouse, une sœur, chacun rêve de revoir un cher disparu. Même un homme de science comme Oliver Lodge, grand physicien anglais, se laissera tenter par le spiritisme pour retrouver un fils tué à la guerre. Des savants, comme le Français Richet, prix Nobel de médecine, rédigera des ouvrages sur le spiritisme et lui apportera son concours scientifique. Que dire de William Crooks, le physicien et l'inventeur anglais, qui accueillera, avec enthousiasme, des médiums comme Douglas Hume ou Eusapia Palladino, et, par ses expériences, apportera la confirmation de leurs dons ? Aujourd'hui, la fièvre spirite a quelque peu baissé, mais les expériences, sous le nouveau nom de parapsychologie, ont continué à s'intéresser aux phonèmes paranormaux, dont le monde des Esprits. Si le spiritisme connaît d'indéniables succès avec des médiums tels que Dounglas Hume, Eusapia Palladino ou Gursik, il a eu aussi ses charlatans, comme les sœurs Fox, dont nous avons relaté la vie et la carrière. Dans les prochains articles, nous continuerons à relater des expériences de médiumnité, des communications avec le monde des Esprits. Nous ferons aussi bien part de ce que l'on considère comme des «communications réussies» que des canulars, qui ont aussi leur place dans l'histoire du spiritisme et de la parapsychologie. Commençons par quelques histoires du XIXe siècle. Le comte Horace de Vieil-Castel, a consacré dans ses Mémoires, des anecdotes du règne de Napoléon III. Il nous apprend comment on faisait tourner les tables à la cour de l'empereur français. 3 mars 1854. - Simon, le médecin du musée, est venu me voir. Il m'a raconté, il y a une heure, la petite histoire de tables tournantes que voici : «Simon soigne le marquis de Galve, frère du duc d'Albe, qui s'est cassé le bras aux Tuileries, comme je l'ai dit, il voit assez fréquemment l'Empereur et l'Impératrice auprès du malade qui habite au Palais. Dernièrement, l'Impératrice s'occupait de faire parler une table dans la chambre de Galve ; elle l'interrogeait sur la question d'Orient et lui demandait si le Czar serait longtemps à répondre à la lettre de l'Empereur ? L'empereur entra à ce moment-là. La table dit que la réponse arriverait dans vingt heures. Elle arriva en effet le lendemain. «Puis elle lui demanda encore si on brûlerait beaucoup de vaisseaux russes ?» La table affirma qu'on ne brûlerait point de vaisseaux russes, qu'il n'y aurait pas de combat, que ce ne serait qu'une guerre de plume. «A la bonne heure, dit l'Empereur en souriant, s'il y a des flots d'encre versés, il n'y aura pas des flots de sang.» La table, continuant à tourner, assigna une durée de sept mois à la guerre. «Cela vaudra mieux qu'une guerre de sept ans», reprit l'Empereur. Puis il prit à part l'Impératrice, lui parla tout bas, et l'Impératrice fit à la table une question secrète dont Simon ne connut point la solution. (à suivre...)